Gabon: 48 milliards supplémentaires en biens et services pour l’administration
Le gouvernement s’est réuni jeudi 12 septembre dernier en conseil des ministres et a adopté le projet de loi de finances 2025 arrêté à la somme de 4204,9 milliards de FCFA. En hausse de 42,9 milliards de FCFA par rapport à la loi de finance initiale, ce budget tient principalement compte des augmentations substantielles issues des dépenses de l’administration, au titre desquelles des besoins additionnels évalués à 48 milliards de nos francs.
S’il formalise les “Très Hautes orientations du Président de la République, Chef de l’État, relatives à la refonte de la Constitution et à la restauration de nos institutions”, le projet de Loi de finance rectificative présente quelques failles à première vue. Toujours aussi important que le précédent, et même plus encore, ce budget 2025 a été arrêté à la somme de 4204,9 milliards de FCFA. C’est 42,9 milliards de plus que le budget de 2024 qui était déjà le plus important de l’histoire.
Les principaux objectifs poursuivis par le PLF 2025 consacre essentiellement le soutien à l’optimisation des recettes, à travers la mise en œuvre de mesures visant à accroître la performance des services fiscaux et à améliorer la collecte des recettes douanières et la poursuite des chantiers, notamment dans les secteurs routier, éducatif, sanitaire et énergétique. Mais l’objectif subsidiaire semble être de renforcer la toute puissance d’une administration publique pourtant malade de résultats et en crise d’efficacité.
48 milliards de FCFA pour les besoins additionnels de l’administration publique
En effet, les dépenses de personnel, composées de la solde permanente, des rémunérations des autres catégories de salariés, des vacations et des indemnités de sessions se chiffreraient à 825,3 milliards de FCFA, contre 771,7 mds FCFA dans la loi de finances initiale 2024. Elles intègrent la poursuite de la régularisation des situations administratives, les recrutements en cours et annoncés, les revalorisations des vacations du ministère de l’Éducation nationale, les émoluments des parlementaires et des magistrats, ainsi que par les avancements en grade des agents de la Force de Défense et de Sécurité.
Des dépenses faramineuses auxquelles il faut ajouter des dépenses de biens et services qui connaîtraient une hausse de 40% en fin 2024 par rapport à l’initiale, pour s’établir à 396,6 milliards FCFA au collectif budgétaire 2024. En lien avec la forte augmentation des dépenses liées au référendum (+27 milliards de FCFA), des remboursements de la TVA (+30,7 milliards de FCFA) et des besoins additionnels de l’administration publique (+48,0 milliards de FCFA). Entre fin 2024 et fin 2025, ce sont donc 873,3 milliards de FCFA qui engloutiront l’administration publique. 873,3 milliards de FCFA. Pourtant le pays à d’autres priorités.