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Gabon : 3500 milliards de dettes vis-à-vis du marché régional et international à fin décembre 2023

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La question du niveau d’endettement est sur toutes les lèvres. Outre les dettes multilatérales chiffrées à plus de 1854 milliards de FCFA à fin décembre 2023, l’État gabonais dispose d’une ardoise colossale vis-à-vis aussi bien du marché financier international que du marché financier régional. Globalement estimée à 3500 milliards de FCFA selon les données fournies par la direction générale de la dette, cette ardoise représente 50% de l’encours total qui dépasse les 7000 milliards de FCFA.

Au terme de l’exercice budgétaire 2023, le gouvernement gabonais a continué d’accumuler des arriérés externes sur la dette envers les créanciers officiels, comme l’a récemment souligné Fitch Ratings. Concernant l’encours, il est estimé à plus de 7000 milliards de FCFA. Dans ce montant qui représente 70,5% du PIB selon le Fonds Monétaire International (FMI) et 56% selon les autorités gabonaises, la moitié correspond aux dettes vis-à-vis du marché financier international et du marché financier régional.

En effet, dans ce portefeuille de la dette publique, ce sont pas moins de 1936,774 milliards de FCFA de créances vis-à-vis du marché financier régional qui sont répertoriées par le ministère de l’Économie et des participations. Un montant qui correspond à près de 28% de l’encours total, soit le plus haut niveau de créances devant les dettes multilatérales qui représentent 1854,862 milliards de FCFA au terme de l’exercice budgétaire 2023. Un montant par ailleurs équivalent à près de trois fois ce que représente le montant des dettes bilatérales chiffré à 787,88 milliards de FCFA.

Le marché financier international, au troisième niveau de créances de l’État gabonais

Autres créanciers presque aussi importants que le marché financier régional qui semble désormais bouder l’Etat gabonais, qui peine à réunir les 854 milliards de FCFA d’OTA et de BTA annoncés en janvier dernier, le marché financier international. Celui-ci représente à fin décembre 2023, pas moins de 1516,9 milliards de FCFA d’encours, soit un peu plus de 21% du volume global d’endettement. Un montant auquel il faudra désormais ajouter les 720 milliards de FCFA à régler au trader Gunvor. On notera également les 715,834 milliards de FCFA de dettes bancaires contenues dans cet encours. 

Alors qu’il pourrait atteindre les 8000 milliards de FCFA au terme de l’exercice 2024 compte tenu des besoins en financement élevés des autorités de la transition, et peut-être même dépassé les 11 000 milliards de FCFA si l’on se fie aux 3280 milliards de FCFA qu’auraient levé les autorités de la transition pour assurer le financement du PNDT, il est désormais plus que nécessaire d’œuvrer à un assainissement budgétaire soutenu pour garantir la viabilité de la dette et ramener les besoins de financement à un niveau soutenable. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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