Gabon : 250 000 F CFA, le coût excessif du sérum antivenimeux
Le sérum antivenimeux est un traitement utilisé pour neutraliser le venin chez les personnes qui ont été mordues par un serpent. Un médicament crucial pour la survie des victimes, qui malheureusement n’est pas à la portée du grand nombre. Puisque coûtant près de 250 000 FCFA en pharmacie à Libreville nous a révélé une source anonyme du corps médical. Une révélation surprenante au regard du nombre de cas de morsure de serpent enregistrés dans notre pays.
Les morsures de serpent constituent une urgence médico-chirurgicale qui peut constituer un véritable problème de santé publique au regard de la fréquence des cas. Pourtant contrairement à de nombreux autres problèmes de santé graves, il existe un traitement très efficace qui est le sérum antivenimeux qui permet de supprimer la plupart des effets toxiques des morsures de serpent. Cependant, pour espérer en bénéficier, il faudrait débourser la somme de 250 000 FCFA, un montant exorbitant pourtant l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) classe les antivenins parmi les médicaments essentiels qui devraient faire partie du minimum de soins de santé primaire.
« Le sérum coûte 250 000 FCFA, et c’est juste pour une injection que l’on devra renouveler donc imaginer le montant à débourser. À l’intérieur du pays, il faut prévoir 350 000 FCFA pour espérer obtenir ce traitement . C’est choquant , mais ce sont les prix qui sont fixés depuis le haut » a déploré la source anonyme. Une situation étonnante quand on sait à quel point les morsures de serpent sont mortelles, comment comprendre que le sérum antivenimeux coûte aussi cher ? Très souvent des faits divers sont relatés dans lesquels des personnes auraient perdu la vie par manque de sérum antivenimeux, face à cette situation est ce réellement le manque de traitement ou le prix inaccessible du produit qui conduit les victimes à la mort ?
Le gouvernement appelé à suivre les recommandations de l’OMS
Dans le but d’assurer une bonne distribution des antivenimeux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite les organismes de réglementation, les producteurs, les chercheurs, les cliniciens, les autorités sanitaires nationales et régionales, à collaborer en vue d’améliorer la disponibilité de données épidémiologiques fiables sur les morsures de serpent, le contrôle en matière de réglementation des antivenins et les politiques de distribution de ces derniers. Gageons que les autorités gabonaises sauront prendre réellement en compte cette problématique et ce pour le bien-être des populations.