Gabon : 1714,7 milliards de FCFA de dettes intérieures et extérieures à apurer en 2024
Huit mois et un peu plus de 200 jours après leur arrivée au pouvoir, les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et leur gouvernement de transition, ont consenti de nombreux efforts notamment en matière d’apurement du passif légué par Ali Bongo and Co. Dans cette même dynamique, ces derniers entendent poursuivre l’apurement des dettes extérieures et intérieures dont le service prévisionnel courant devrait s’établir à 1714,7 milliards de FCFA en 2024.
L’apurement progressif des arriérés extérieurs 2023 et le paiement régulier du service de la dette 2024 sont les priorités du gouvernement et du CTRI, qui entendent poursuivre les efforts en la matière. Dans la continuité de la levée des sanctions financières de la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Banque mondiale et possiblement du Fonds monétaire international (FMI), les autorités gabonaises se sont fixées un cap bien précis concernant les dettes extérieures et intérieures.
En effet, conscients du fait que l’accumulation des arriérés de dette de l’État envers les entreprises privées vivant des marchés publics a fortement pénalisé les PME-PMI gabonaises, les autorités de la transition qui entendent développer leur politique infrastructurel en s’appuyant sur elles, entendent ainsi apurer jusqu’à 662,2 milliards de FCFA pour le service intérieur en 2024. Un montant qui correspond à près de 40% du montant prévu au titre des services prévisionnels de la dette publique en 2024.
1714,7 milliards de FCFA de dettes dont 1 052,5 milliards de FCFA au titre de la dette extérieure
Concernant le service prévisionnel courant de la dette extérieure, celui-ci devrait concerner 1052,5 milliards de FCFA pour l’exercice en cours, poursuivant ainsi les efforts consentis en janvier et février et qui ont permis d’apurer 171,9 milliards de FCFA, soit des règlements de 114,4 milliards de FCFA et 57,5 milliards de FCFA d’arriérés. On notera également qu’à fin 2023, le stock d’arriérés de dettes extérieures s’élevait à 123 milliards de FCFA, d’où la nécessité pour le gouvernement de transition qui souhaite relancer l’ensemble des projets en cours et futurs, d’en évacuer le maximum pour se donner de nouvelles marges de manoeuvre.