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Gabon : 12% des 8 à 10 ans déscolarisés en 2023

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Remis au Premier ministre de la Transition, le 27 juin 2024, le rapport annuel des activités de Nations unies (ONU) a révélé que 12% des enfants dont l’âge varie entre 8 et 10 ans étaient déscolarisés en 2023. Une donnée inquiétante qui devrait interpeller les autorités de la Transition en l’occurrence Camélia Ntoutoume Leclercq et inciter à des actions concrètes pour inverser cette tendance.

Si le Gabon peut se targuer d’avoir l’un des plus forts taux de scolarisation en Afrique, avec un taux net de fréquentation scolaire au primaire de 88%, il reste des efforts à faire pour assurer une éducation accessible à tous. En effet, 12% des 8-10 ans n’étaient pas scolarisés en 2023. Comprendre les raisons de cette déscolarisation est essentiel pour élaborer des stratégies efficaces.

12% des 8-10 ans sortis du circuit scolaire

Cette tranche d’âge est particulièrement cruciale, car elle correspond à la période où les enfants s’acheminent vers la fin de l’école primaire. Alors que le plus jeune candidat au Certificat d’études primaires de cette année avait 7 ans, 12% de ses pairs de 8 à 10 ans n’allaient pas en cours en 2023. Si ces enfants ne reprennent pas le chemin de l’école, ils n’accéderont pas au secondaire. Toute chose qui contribuera à augmenter le taux déjà alarmant des 11-17 ans déscolarisés (36%).

L’une des difficultés majeures identifiées dans le pays est l’absence d’une réelle cartographie scolaire. À Libreville, la capitale, comme dans l’intérieur du pays, de nombreux jeunes sont contraints de parcourir de longues distances pour rejoindre leurs établissements scolaires. Le mauvais état des routes, l’absence de transport en commun et la rareté des structures d’accueil rendent l’accès à l’éducation particulièrement laborieux. Bien que le programme d’Investissements dans le Secteur de l’Éducation (PISE) participe au renforcement de l’offre structurelle, ses efforts se concentrent principalement sur les grandes villes telles que Libreville, Port-Gentil et Franceville, laissant les populations rurales à leur propre sort.

Outre les défis logistiques, le rapport de l’ONU souligne également les difficultés économiques qui empêchent de nombreuses familles de subvenir aux besoins éducatifs de leurs enfants. Avec un taux de pauvreté atteignant 33%, de nombreuses familles peinent à acheter des uniformes, manuels, cahiers et autres fournitures scolaires. L’incapacité à couvrir les frais de transport aggrave encore la situation, conduisant certaines familles à abandonner l’idée d’envoyer leurs enfants à l’école.

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