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France : Ruphin Ndjambou impute le retard de paiement des bourses à l’ignorance des étudiants gabonais

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En séjour en France du 28 mai au 02 juin, le président de la Transition a rencontré la diaspora gabonaise le samedi 1er juin dernier. Accompagnant le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le Directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Ruphin Ndjambou, a eu l’occasion de s’expliquer sur les récents retards dans le paiement des bourses aux étudiants. A ce propos, le Directeur général de l’ANBG a partiellement imputé ces manquements aux étudiants, qui peinent à faire usage des outils informatiques nécessaires.

Après avoir initialement mandaté ses collaborateurs pour faire le point sur les retards dans le paiement des bourses, en particulier pour les étudiants gabonais à l’étranger, Ruphin Ndjambou s’est en personne exprimé sur cette épineuse question. Lors de son discours à Paris à l’occasion de la rencontre organisée dans le cadre de la rencontre entre le président de la Transition et la diaspora, il a évoqué l’ignorance des étudiants comme l’une des causes principales de ces retards.

Des étudiants incapables de manier l’outil informatique

Il y a quelques semaines, les étudiants gabonais inscrits dans des établissements à l’étranger s’interrogeaient sur leur sort, n’ayant pas perçu leur bourse depuis plusieurs mois. Cette situation menaçait non seulement leurs études, mais également leur survie, car ne parvenant plus selon certains à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Bien que le ministre de l’Enseignement supérieur, Hervé Ndoume Essingone, ait cité la lenteur administrative comme principale origine de ce malaise, Ruphin Ndjambou, sorti de son mutisme, a donné ses propres explications.

Lors de son allocution, Ruphin Ndjambou a souligné que l’ignorance des étudiants gabonais inscrits en France contribuait aux retards de paiement. « Il y a des compatriotes qui ne savent pas comment téléverser des dossiers », a-t-il déclaré. Il leur a rappelé que  « lorsqu’on est boursier, on doit avoir un minimum de connaissance en informatique  », sans quoi les dossiers parviendront en retard à Campus France, ce qui aura une incidence directe sur les délais de paiement. En outre, Ruphin Ndjambou a donné comme autre explication le temps nécessaire pour ses équipes et lui pour prendre connaissance des conventions de bourses après leur arrivée en novembre. « Nous sommes arrivés en novembre, il fallait dans un premier temps comprendre les conventions, lire entre les lignes pour savoir de quoi il s’agit. Cela nous a pris du temps », a-t-il expliqué.

En dépit de ces manquements, le DG de l’ANBG s’est voulu rassurant quant au fait qu’aucun étudiant ne serait expulsé de son établissement, affirmant que les frais de scolarité ont été versés à Campus France et que les bourses ont été payées jusqu’au mois de mai. « À l’heure où je vous parle, nous sommes à jour sur le paiement des bourses », a-t-il affirmé. Toutefois, il a souligné le fardeau financier pour l’État, du fait que la majorité des boursiers inscrits en France sont dans des institutions privées. « Selon la commission technique de mars 2024, nous avons 1826 boursiers en France. Et parmi eux, 80% sont inscrits au privé. Vous comprenez donc très bien que cela a une conséquence sur les frais de scolarité, qui sont excessivement chers », a-t-il martelé. 

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