France : la diaspora gabonaise pour la restitution du masque Ngil
Soucieux de la préservation du patrimoine culturel, les Gabonais vivant en France mènent un combat laborieux depuis 3 ans bientôt, celui du rapatriement en terre gabonaise du mystique masque Ngil de l’ethnie Fang. La relique sacrée représentant l’arme de justice dans la société fait partie des dix derniers masques similaires disponibles dans le monde.
Depuis 3 années maintenant, la volonté de se réapproprier leur patrimoine culturel est le cheval de bataille des Africains, notamment du Gabon. Pour preuve, la diaspora gabonaise installée en France mène un combat noble, celui de faire rapatrier la relique Ngil un masque fang ramené en France dans les années 1920.
Un héritage ancestral réclamé par le CTRI
Médiatisé pour son prix pharaonique, le Gabon via le Comité pour la transition et la restauration des institutions CTRI a porté plainte à la France en plaidant pour la récupération de ce bien retiré pendant la période coloniale. Une intervention qui semblerait redonner l’espoir au peuple gabonais désireux de conserver le caractère sacré du Ngil. « Ce n’est pas un objet de décoration ordinaire, suspendu dans n’importe quel salon africain. Il s’agit d’un masque sacré et mystique , il ne devrait pas être disputé des millions d’euros mais retourner à la maison » , a déclaré Solange Bizeau, la Présidente du collectif Gabon Occitanie .
Ainsi avec l’intervention du Président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, l’épilogue de ce dossier aboutira à un rapatriement probable de cette relique qui était sollicitée secrètement, dans le cas d’un litige insolvable entre deux habitants et dissimulé dans la demeure des chefs de cette communauté. « Le Gabonais qui l’a fabriqué a lui aussi laissé une descendance derrière lui » , a indiqué la Présidente du Collectif Gabon Occitanie.
Le masque Ngil origine
Utilisé lors des cérémonies secrètes par le peuple Fang, le Ngil fait référence au gorille, un animal fascinant. Outil de pouvoir judiciaire dans la société traditionnelle Fang, il est sorti du Gabon à destination de la France en 1917, par un membre de l’ancienne administration coloniale française du nom de René-Victor Fournier.
Geneviève Dewuno
