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EPCA : des candidats externes âgés de plus de 45 ans déclarés admis

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Le ministère de la Fonction publique a publié, le 7 septembre dernier, les résultats du concours d’entrée à l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA). Une situation a attiré l’attention des journalistes de la rédaction de Gabon média time. Parmi les admis, certaines personnes approchant la cinquantaine ont été retenues, bien que l’âge limite pour participer aux concours d’État soit officiellement fixé à 38 ans.

Sous l’ancien régime Bongo-PDG, de nombreux Gabonais dénonçaient les concours publics, qu’ils jugeaient entachés d’irrégularités et de favoritisme. Avec la transition amorcée sous le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, la population nourrissait l’espoir de voir des concours enfin organisés de manière transparente et équitable. Cependant, les longues attentes entre les épreuves et les délibérations, ainsi que les résultats parfois controversés  à l’instar du récent concours d’entrée à la police nationale semblent indiquer que la transparence tant espérée est loin d’être au rendez-vous. Le cas des personnes admises à l’EPCA, bien au-delà de l’âge réglementaire, renforce les doutes sur la régularité des processus de recrutement.

Une autre mesure exceptionnelle passée sous silence?

Cette anomalie a été relevée sur la liste publiée sur la page Facebook du ministère. Parmi les candidats retenus, deux admis aux concours externes de la Douane (B1) et du Trésor (B2) sont âgés respectivement de 46 et 42 ans. Il s’agit des candidats n° 18 de la page 86 et n° 16 de la page 78. Cette situation suscite des interrogations tant elle déroge aux règles en vigueur.

Dans un contexte où le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exprimé son intention de mettre fin aux nominations basées sur le principe de copains et coquins et de promouvoir la transparence dans les processus de recrutement, cette exception soulève des questions. Ces candidats bénéficient-ils d’un traitement de faveur accordé à huis clos ? Ou bien existe-t-il une explication particulière à cette dérogation à la limite d’âge ?

Des clarifications sont attendues de la part des autorités compétentes pour comprendre comment de telles situations peuvent se produire, alors que la restauration des institutions est censée assurer l’égalité des chances dans les concours publics dans un pays où le chômage des jeunes avoisine les 40%. Toute chose qui remet au goût du jour la question de la création d’une entité de gestion des concours d’Etat.

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