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ENS/ENSET : les 28ème et 49ème promotions dénoncent les propos « mensongers » du DCRH de l’Éducation nationale

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La tension monte à Libreville où la 28ème promotion de l’École Normale Supérieure (ENS) et la 49ème promotion de l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) expriment leur indignation face aux propos jugés « mensongers » et « illogiques » du Directeur central des ressources humaines (DCRH) du ministère de l’Éducation nationale, Arnaud Loïc Mouketou. Lors d’une interview accordée à Gabon 1ère, ce dernier avait qualifié ces promotions de « cuvée de rachetés ».

Cette déclaration intervient dans un contexte déjà tendu. À deux mois de la rentrée scolaire 2024-2025, le ministère de l’Éducation nationale a lancé un recrutement direct de 900 enseignants de sciences. Une opportunité qui semble échapper à une catégorie de diplômés de l’ENS et de l’ENSET qui se sentent oubliés. Ces derniers s’interrogent avec acuité sur le plan de carrière qui leur est réservé par la tutelle. Et ce, alors que la récente sortie du DCRH ne tend pas à y voir clair. Au contraire, ces propos ont exacerbé ce sentiment d’inquiétude. Suscitant une vive réaction de la part des intéressés.

Des propos mensongers et illogiques

Interrogé sur la situation des enseignants-stagiaires en sit-in devant le ministère de la Fonction publique, le DCRH a déclaré que « c’est une promotion hybride, elle n’appartient à aucune promotion ». Ces propos ont été très mal perçus par les concernés. « Nous avons tous été jugés dignes d’enseigner par l’École Normale Supérieure depuis le mois de juin 2023. Nous ne sommes aucunement une promotion hybride comme le souligne le DCRH dans son propos mensonger », ont-ils répliqué.

La déclaration du DCRH selon laquelle cette promotion serait une « cuvée de rachetés » a également suscité une vive réaction. Les enseignants-stagiaires ont demandé des justifications.  « Qui nous a rachetés ? De quelle autorité parle-t-il ? Aucun des 76 enseignants-stagiaires de cette promotion n’a été exclu définitivement ou temporairement au cours de son parcours. De quel rachat parle-t-on ? ». Pour eux, être qualifiés de « cuvée de rachetés » est une atteinte à leur dignité et une remise en cause de leur formation et de leurs compétences.

Le redoublement motif d’un traitement différent ?

Arnaud Loïc Mouketou a aussi attribué la lenteur administrative au redoublement des parcours de ces enseignants-stagiaires. « Il faut qu’ils soient honnêtes en reconnaissant que dans leur parcours ils ont eu à doubler parce que ceux qui ont fait un long train ont vu leur situation administrative régularisée », a-t-il demandé. Cet argument a été qualifié d’illogique par les membres de ces 2 promotions. Ils estiment que les propos du DCRH mettent en évidence une argumentation totalement fallacieuse et incohérente.  

Les enseignants-stagiaires ont également démenti l’argument du DCRH selon lequel certains d’entre eux auraient déjà été mis en solde. « Aucun de nous n’a été mis en solde », ont-ils affirmé, réfutant catégoriquement ces allégations. En fin de propos, ils ont exprimé leur inquiétude concernant l’orientation des 3 000 postes budgétaires alloués au ministère de l’Éducation nationale. Ils ont rappelé qu’ils sont toujours en attente d’une mise en solde équivalente à celle des promotions précédentes et d’affectations justes et équitables.

Pour rappel, ce sont 91 enseignants qui se mobilisent pour la régularisation de leur situation. La 49ème promotion de l’ENSET compte 25 diplômés, tandis que la 28ème promotion de l’ENS est composée de 76 diplômés, dont 39 enseignants de sciences. Un effectif qui, selon eux, contribuerait significativement à réduire le déficit d’enseignants dans le pays.

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