Élections Gabon 2023 : plusieurs bureaux de vote annulés à l’étranger?
À la veille du scrutin du 26 août prochain, 16 093 Gabonais de la diaspora enrôlés pourraient ne jamais aller aux urnes. C’est en tout cas ce qu’ont succinctement annoncé les représentations diplomatiques qui ont listé 14 pays dans le monde où le vote sera possible. La Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Afrique du Sud et les autres pays concentrant une communauté gabonaise ont été sacrifiés.
Si le fichier électoral 2023 compte plus de 800 000 électeurs, difficile d’imaginer que la participation atteigne ce nombre. Outre les empêchements inopinés, le scrutin du 26 août prochain devrait encore souffrir des décisions impopulaires et attentatoires à la démocratie. Notamment celles qui consistent à annuler les centres de vote sans motivation apparente.
Plusieurs milliers de Gabonais de l’étranger privés de vote
Si la loi fondamentale fait du vote un droit et une obligation, le Conseil Gabonais des élections (CGE) semble déterminé à interpréter le droit à sa convenance. Après l’érection du bulletin unique à l’aspect « inique », l’organe présidé par Michel Stéphane Bonda aurait décidé de supprimer des centres de bureaux à l’international.
C’est le cas en Côte d’Ivoire où le Bureau exécutif de l’association des Gabonais de Côte d’Ivoire qui a été notifié que « il n’y aura pas de centre de vote établi à en Côte d’Ivoire ». Si l’ambassade du Gabon dans ce pays n’a donné aucune explication à cette décision, tout porte à croire que le choix sera assumé par le gouvernement. Lequel avait pourtant annoncé la distribution des cartes d’électeurs.
Seulement 14 pays autorisés à voter dans le monde
Si le ministre de l’intérieur Lambert-Noël Matha annonçait que ce sont au total 16 093 Gabonais hors des frontières qui ont été enrôlés, une frange devrait être exclue. Seuls Cotonou,Yaoundé, Brazzaville, Malabo, Rabat, Dakar et Lomé seraient concernés en Afrique. À cela s’ajoutent Washington et New York aux États-Unis.
L’Asie ne compte que Pékin et Beyrouth. Les pays européens ne devraient compter que 3 commissions électorales. À Paris, Bordeaux et Londres. Ainsi donc la Côte d’Ivoire, l’Allemagne, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Russie, le Ghana, la Turquie sont tous exclus de cette liste. Et ce, en violation de la Constitution et du Code électoral.