Élections Gabon 2023 : Ali Bongo et le PDG partis pour rester au pouvoir selon Fitch’s Rating
Le vendredi 04 août dernier, l’agence de notation américaine Fitch’s Rating a annoncé avoir révisé les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon à stable de positive et a confirmé l’IDR à «B-». Mais outre le maintien de cette notation sur le plan financier, l’agence a évoqué les prochaines Élections Gabon 2023 en l’occurence la présidentielle qui selon ses termes pourrait être remporté par le chef de l’État sortant Ali Bongo Ondimba.
Dans son analyse de la situation économique du pays, l’agence de notation souligne que malgré les excédents budgétaires engrangés par l’État des risques subsistent. Si Fitch’s Rating prévoit que l’excédent budgétaire du Gabon sur une base de caisse passera d’environ 2,2 % du PIB en 2022 à 0,8 % en 2023, elle prévoit que l’excédent budgétaire continuera de se réduire en 2024 et 2025 à 0,4 % et 0,1 % du PIB.
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Dans le même ordre d’idées, Fitch’s Rating indique que les recettes pétrolières, représentant en moyenne 36,2 % des recettes totales entre 2018 et 2022, augmenteront à 38,0 % en 2023 avant de baisser à 29,9 % en 2024-25. Nous prévoyons un point mort du prix du pétrole d’environ 62 USD/b en 2025 contre 65 USD/b en 2023, en amélioration par rapport à 84 USD/b en 2018.
Fitch’s Rating prévoit une victoire d’Ali Bongo en 2023
Par ailleurs, l’agence de notation, au-delà d’aborder l’aspect économique, n’a pas manqué d’évoquer les prochaines les Élections Gabon 2023, notamment la présidentielle qui comme les législatives et les locales se tiendra le 26 aout prochain. A cet effet, Fitch’s Rating assure que le président sortant Ali Bongo Ondimba pourrait bien rempiler pour un troisième mandat suivant certains facteurs. « Nous prévoyons que le président et le parti au pouvoir PDG resteront au pouvoir en raison de l’opposition fragmentée et du vote à un tour ».
Si par la suite l’agence dit craindre des « tensions qui pourraient se cristalliser autour des élections », les troubles sociaux qui pourraient éclater devraient être contenus. Un fait qui pourrait donc laisser libre cours au troisième mandat d’Ali Bongo Ondimba.