Élections 2023 : le gouvernement ne se reconnaît pas dans la date fixée par Jeune Afrique
La divulgation par le mensuel Jeune Afrique des supposées dates de la tenue des élections présidentielles et législatives n’aura vraisemblablement pas été du gout des autorités gabonaises. Pour preuve, interrogé à ce sujet au sortir du Conseil interministériel qui s’est tenu ce mercredi 07 juin 2023, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha a balayé d’un revers de la main cette information, affirmant que l’annonce de la tenue des élections revenait au Centre Gabonais des élections (CGE).
En effet, c’est le mardi 06 juin dernier que l’opinion a découvert surprise l’information faisant état de la détermination des dates pour les prochaines échéances électorales. Divulguée par Jeune Afrique, celle-ci indiquait que « l’élection présidentielle gabonaise se déroulera le samedi 2 septembre » et aurait meme été validé par le président Ali Bongo Ondimba et le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Une information qui se serait révélée inexacte si l’on en croit le ministre de l’Intérieur. Interrogé sur le sujet, Lambert Noël Matha a rappelé la procédure légale en matière de détermination de la date des élections.« Les Gabonaises et les Gabonais savent que le gouvernement s’occupe des opérations en amont du processus électoral et que le calendrier électoral est du ressort de l’organe qui gère et administre les élections, à savoir : le Centre gabonais des élections (CGE) ».
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« La date qui a été publiée par Jeune Afrique concerne Jeune Afrique », a-t-il lancé. Avant de préciser que la priorité pour le gouvernement actuellement était de mener à son terme l’opération de révision de la liste électorale dont la période a d’ailleurs été prolongé de 3 jours et devrait donc s’achever le dimanche 11 juin prochain.
Par ailleurs, Lambert Noël Matha a tenu à édifié l’opinion sur la suite du processus. « Le gouvernement, une fois la liste révisée, doit la transmettre officiellement au CGE. En plus de la liste, il faudra le matériel électoral, à savoir les urnes et les isoloirs. C’est en ce moment seulement que le CGE, en fonction des opérations qui ont été faites en amont, pourra fixer la date du scrutin », a-t-il indiqué.