École des métiers du bois de Booué : 10 milliards de FCFA décaissés pour des travaux inachevés !
Annoncée le 30 mars 2011 par le président déchu Ali Bongo Ondimba, lors du Conseil des ministres délocalisé à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la création de l’École des métiers du bois de Booué (EMBB) est sans aucun doute devenue au fil des années l’un des exemples les plus probants de l’échec lamentable de l’ancien régime Bongo-PDG. Un constat d’autant plus accablant puisque au-delà de le releguer au rang d’elephant blanc, ce projet avait connu un début d’execution avec le decaissement de 10 milliards de FCFA, mais dont les travaux ne sont jamais arrivés à leur terme.
Si lors de sa tournée républicaine, le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema avait annoncé la livraison prochaine de cet établissement, des questions subsistent sur l’utilisation des fonds alloués pour sa construction. Ainsi, sur un montant total de 19,351 milliards de FCFA inscrit pour son érection, la société adjudicataire Ecowood SA, qui avait d’ailleurs décroché le marché sans appel d’offres pour un délai de 24 mois, avait déjà encaissé près de 10 milliards.
10 milliards décaissés, mais des questionnements sur la finalisation de l’Ecole des métiers du bois de Booué
Sauf que sans aucune explication, les travaux n’ont jamais été menés à terme au grand désarroi des populations de Booué. Toute chose qui aurait contraint le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à reprendre en main ce dossier. D’ailleurs, lors de son passage dans la localité, il a indiqué que l’Etat s’engageait à verser à la société la somme de 9 milliards de FCFA restants pour achever les travaux, sans manquer toutefois d’instruire le gouvernement à faire la lumière sur l’utilisation du premier versement.
Ainsi, il s’agira pour les services compétents de faire toute la lumière sur ce dossier en analysant la somme décaissée par l’État et les premiers travaux réalisés par l’entreprise Ecowood SA. Un questionnement d’autant plus légitime, surtout que les travaux auraient semble-t-il été stoppés délibérément. L’enquête que devrait diligenter le gouvernement devrait donc déterminer si l’entreprise a fait dans la mauvaise foi en optant pour l’arrêt des travaux malgré le décaissement d’une partie du financement ou s’agit-il d’un énième cas de détournement de fonds au préjudice de l’Etat comme il était courant durant l’ancien régime. Wait & See !