Dialogue national : un collectif des femmes politiques propose une refonte du Sceau et des Armoiries de la République
A quelques jours de la tenue du Dialogue national inclusif divers acteurs de la société entend bien prendre une part active lors de ces assises qui devront définir l’avenir politique, social et économique du pays. C’est notamment le cas du collectif regroupant plusieurs femmes politiques qui dans sa panoplie de contribution déposé auprès du gouvernement a plaidé pour redéfinition du Sceau et des Armoiries de la République qui selon eux ne sont pas conformes à la culture et aux valeurs identitaires gabonaise.
En effet, dans ce plaidoyer signé de Nathalie Zemo et de Christiane Nsa Mbegha mais surtout paraphé par des femmes issues de partis politiques et de la société civile, ces dernières expliquent que ces propositions s’inscrivent dans leur volonté de prendre part à l’édification d’une société gabonaise égalitaire. Ainsi, si dans leur contribution la première partie est axé sur la problématique de la faible representativité de la femme dans les instances politiques avec comme point d’orgue la création d’organe pour controler le respect de la loi n°009/2016 du 5 septembre 2016 fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et celui des femmes aux emplois supérieur de l’Etat, les questions des symboles de la République ne sont pas en reste.
Un sceau et une armoirie de la République plus conforme à la société gabonaise
Dans l’axe deux de ses contributions, ce collectif de femmes politiques traitant de la modernisation de la vie publique et de la restauration des valeurs revient largement sur la nécessité d’une modification des symboles de la République gabonaise qui « ne sont pas conformes à notre culture et à nos valeurs identitaires ». « Modifié le sceau de la République en améliorant l’illustration. Notamment certaines erreurs à corriger à l’article 2 alinéa 6 de la Constitution de 1991 : une coiffure étrangère à notre Culture (les nattes seront plus indiquées) ; le regard de la mère est orienté ailleurs au lieu d’être porté sur le nourrisson ; la tête du nourrisson doit être à gauche et non à la droite de sa mère », indique le document.
Autres éléments qui selon ce collectif devrait être revu, les armoiries du Gabon représenté par deux Panthères « pas échauffées, pas délurées, pas hardies ». Ainsi, elles relèvent que ce visuel présente des rondeurs et des formes molles, un regard émoussé manquant de stabilité, de pugnacité et de férocité, des yeux révulsés et des dents pas assez épaisses. Par ailleurs, ce collectif des femmes politiques plaide pour la mise en œuvre de mécanismes pour lutter contre l’incivisme et le manque de respect manifeste pour les symboles de la République. Il s’agit notamment du renforcement de l’enseignement de l’éducation civique, de la citoyenneté et de l’économie familiale, du renforcement de l’éducation populaire et du dispositif répressif, de la surveillance et des sanctions contre les comportements inciviques.