Dialogue national : l’UDERE dénonce « des résolutions iniques »
L’Union démocratique et républicaine (UDERE) a fait une sortie publique ce 28 mai 2024. Occasion pour son président, Victor Missanda de revenir sur la tenue des assises du Dialogue national inclusif (DNI) et dénoncer certaines recommandations qui en ont découlé.
De la stigmatisation des partis politiques à la stigmatisation de compatriotes nés d’un parent étranger, à l’attribution de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur, Victor Missanda et ses camarades de l’Union démocratique et républicaine ne sont pas allés de main morte dans leurs critiques concernant certaines recommandations issues du Dialogue national inclusif, n’hésitant pas au passage de parler de « mesures cavalières ».
Imprudence et manque de lucidité des commissaires du DNI
Bien que réaffirmant son soutien au président de la Transition pour « son engagement patriotique à la restauration des institutions et au maintien de l’équilibre social ainsi que de la relance de l’économie », l’UDERE s’indigne de ce qui s’apparente à des sanctions indiscriminées contre une catégorie de compatriotes et organisations. En effet, l’idée selon cette formation politique de suspendre les partis politiques, couplée à celle de les écarter de l’organisation des élections, car rendus « responsables de la déliquescence du pays », relève plus de la « stigmatisation ».
Ainsi, selon Victor Missanda, le gouvernement et le CTRI gagneraient à engager des poursuites judiciaires contre « les responsables impliqués dans la mauvaise gestion de notre pays », plutôt que de « chercher à culpabiliser les partis politiques qui n’ont fait que jouer leur rôle consistant à participer à l’expression du suffrage universel », poursuit-il. Évoquant les recommandations visant à écarter les binationaux de certaines responsabilités, l’UDERE regrette des « résolutions iniques issues du DNI et qui reflètent l’imprudence et le manque de lucidité de leurs auteurs ». Tout en appelant le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a ne pas valider de telles résolutions, le dernier adhérent de la Plateforme Vision 2025 note que celles-ci constituent « un recul honteux de notre démocratie ». Rappelons que depuis le rendu du Rapport final du Dialogue national inclusif, la classe politique et une partie de l’opinion publique s’indignent de certaines résolutions jugées contraires aux valeurs et principes d’un Etat de droit.