Dialogue national : les Gabonais optent pour un régime présidentiel

Alors qu’on s’achemine inexorablement vers la tenue de la plénière des Commissions pour la validation des rapports des sous-commissions au Dialogue national inclusif, certaines résolutions semblent peu à peu se dessiner. C’est du moins le sentiment qui ressort lors de la conférence de presse animée par le rapporteur général du Bureau du Dialogue, Monseigneur Jean-Bernard Asseko Mve et les membres de la Commission politique qui ont laissé entrevoir qu’une grande majorité des contributions des Gabonais aspirent à l’instauration d’un régime présidentiel. 

Lors de cet échange avec la presse nationale et internationale, le président de la Commission Politique, le Pr Noël Bertrand Boudzanga, le président de la sous-commission Régime et Institutions politiques, le Pr Télesphore Ondo, et le rapporteur adjoint de cette sous-commission, Gira Ondzagha ont livré brièvement les grandes lignes des travaux en atelier. Au nombre des questions débattues par les commissaires, il y avait le non moins important sujet sur le régime politique qui devrait être institué au Gabon.  

Les contributeurs penchent pour un régime présidentiel 

Ainsi, en analysant l’ensemble des contributions envoyées par les Gabonais, le président de la sous-commission Régime et institutions politiques, le professeur Télesphore Ondo, a assuré qu’une majorité tendent vers l’institution d’un régime présidentiel. Si lors des débats plusieurs types de régime ont été proposés, notamment semi-présidentiel, parlementaire et même des régimes hybrides, le régime présidentiel semble avoir retenu l’assentiment d’une grande partie des commissaires qui estiment que celui-ci sied bien au contexte gabonais. 

Il faut dire que ce régime implique une séparation stricte des pouvoirs et établit que « l’exécutif est strictement séparé du législatif et du judiciaire et qu’il y a indépendance entre ces différents pouvoirs ». « Au regard du nombre de contributeurs, nous constatons qu’il y a eu une préférence pour le régime présidentiel », a déclaré le Pr Télésphore Ondo.

De manière plus détaillée, dans un régime présidentiel, le président de la République est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Élu au suffrage universel direct par les citoyens pour un mandat de plusieurs années, le président nomme lui-même les ministres qui forment le gouvernement et il dirige la politique générale du pays. Il concentre donc les principaux pouvoirs exécutifs et n’a pas à rendre de comptes au Parlement. Par ailleurs, dans un régime présidentiel, le président ne peut non plus dissoudre le Parlement.