Dialogue national : la presse interdite d’enregistrer les débats en commission
Si lors de la première journée des débats consécutifs au Dialogue national, les caméras des professionnels des médias pouvaient prendre images et son, la donne semble avoir changé au deuxième jour des travaux. En effet, s’il est toujours possible au sein de certaines commissions de voler quelques images, plus question en revanche d’enregistrer le son. C’est le constat fait ce 09 avril par Gabon Media Time ainsi que d’autres organes de presse.
Visiblement, pour alimenter ses contenus, la presse devrait désormais se contenter des seuls rendez-vous quotidiens du Porte-parole du Dialogue national, Mgr Jean-Bernard Asseko Mve, ainsi que des rares mots que voudraient bien laisser traîner certains commissaires à la sortie des travaux. En effet, après avoir sillonné plusieurs commissions à la recherche des sujets à l’ordre du jour, le message était à peu près le même « si vous ne faites que prendre des images allez-y, mais pas plus ».
« Hier nous nous sommes retrouvés sur les réseaux sociaux ! nous voulons l’éviter désormais »
C’est la raison avancée par le président d’une sous-commission lors du passage de Gabon Media Time dans l’une des salles. Un message qui passe difficilement auprès de certains confrères, qui avancent le risque d’une routine dans le traitement de cet événement. C’est notamment la hantise de certains confrères de la presse audiovisuelle, qui souhaitent nourrir leurs contenus des échanges en commissions.
Contactée par Gabon Media Time, la cellule communication du ministère de la Réforme des institutions a justifié ce choix par « un souci de confidentialité et de protection de l’intégrité des commissaires, au regard de la sensibilité de certains sujets débattus, notamment ceux ayant trait aux mœurs ». Quoi qu’il en soit, un format qui prenne en compte les demandes de la presse serait d’ores et déjà à l’étude, nous a confié la cellule communication du minisrère de la Réforme des institutions.