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Démission parentale : quelles mesures pour endiguer ce phénomène ?

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Si bon nombre de personnes s’accordent  à dire que de plus en plus de jeunes s’adonnent à des mauvaises pratiques, un phénomène est pointé du doigt pour justifier cela, la démission parentale. Un fait courant dans notre société , pour lequel le Code pénal gabonais en son article 271 prévoit un emprisonnement de 6 mois au plus et d’une amende de 1.000.000 de francs au plus. Qu’est ce qui justifie que les manquements aux devoirs parentaux et familiaux perdurent ? 

Dans les quartiers, ou sur les réseaux sociaux les témoignages abondent sur ces pères et mères qui abandonnent leurs enfants à eux-mêmes. Certains disparaissent complètement, laissant leur progéniture aux grands-parents ou aux voisins. D’autres sont présents physiquement mais absents dans l’éducation, démissionnant de leur rôle par manque de temps, de moyens ou de volonté. Un véritable problème qui a des répercussions sur ses innocents qui dans bien des cas se trouvent abandonnés à eux-mêmes sans ressources pour vivre, à la merci de tous types de tentations et de vices. 

En effet, la démission parentale est source de plusieurs de plusieurs maux dans la société , notamment l’augmentation des violences en milieu scolaire, le décrochage scolaire, la délinquance juvénile, la consommation des drogues pour certains, les grossesses précoces. Pourtant en dépit des sanctions prévues par le législateur gabonais des parents irresponsables semblent ne pas s’inquiéter. Une situation qui pousse à se demander pourquoi l’Etat peine à appliquer les peines prévues par le Code pénal gabonais ? Comment comprendre que les enfants de 15 ans s’adonnent au braquage, au vol et à la consommation des stupéfiants sans que les parents de ces derniers ne s’en soucient? 

A quand l’application des sanctions pour les parents démissionnaires ? 

La loi organique N° 003/2018 du 08/02/2019 portant Code de l’enfant en République Gabonaise publié dans le journal officiel en mars 2019 dans ses articles 16 et 17 indiquent que les parents « ont l’obligation d’entretien et d’éducation envers l’enfant, ont le devoir de prodiguer des conseils à l’enfant et de lui donner une orientation appropriée dans l’exercice de ses droits et obligations ». Les sanctions sont nécessaires, mais elles ne suffisent pas. Pour véritablement endiguer ce fléau, plusieurs actions doivent être mises en place. 

Entre autres solutions, l’Etat pourrait songer à  effectuer des contrôles plus stricts et des mesures d’accompagnement pour les familles en difficulté, sensibiliser les parents sur leurs responsabilités et les risques encourus en cas de manquement. Pour des familles en crise, le gouvernement pourrait opter pour l’augmentation des structures d’accueil. Par dessus tout, il est crucial que la justice applique les sanctions prévues par la loi pour dissuader les parents irresponsables. Si rien n’est fait, la jeunesse continuera d’en pâtir pendant que ceux qui sont censés les protéger restent indifférents. Il est temps que l’État et la société agissent pour redonner aux enfants un cadre de vie sain et sécurisé.

Geneviève Dewuno Edou

Diplômée en journalisme,je suis chargée des rubriques Santé en plus d’être l’une des voix derrière de nombreux reportages de GMTtv. L'écriture, la pose de voix, la présentation du Journal télévisé sont les principales tâches que j’exécute et pour lesquelles je mets mes capacités au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time.

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