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David Mbadinga : « La suspension des partis politiques est une déclaration de guerre aux libertés »

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Les conclusions du Dialogue national inclusif sont loin de faire l’unanimité au sein des forces vives de la nation. Si depuis le rendu du rapport beaucoup ont fustigé des recommandations empreintes de populisme, les partis politiques s’estiment eux aussi lésés notamment par la mesure tendant à la suspension. Pour David Mbadinga, parlant au nom du collectif des partis politiques légalement reconnus (CPPLR) : « La suspension des partis politiques est une déclaration de guerre aux libertés » des formations politiques. 

C’est par la voix de son président de cellule de veille, David Mbadinga, par ailleurs président de l’Union du peuple gabonais loyaliste (UPG-L) que les 104 partis politiques légalement reconnus sont montés au créneau. Dans une déclaration de plus de 15 minutes, les formations politiques dénoncent une mesure qu’elles qualifient de provocation et de déclaration de guerre aux partis politiques. 

Les partis politiques, victimes collatérales de la Transition militaire ? 

C’est une série de mesures vécues par une partie de la classe politique comme une stigmatisation des mouvements politiques qui a fini par mettre le feu aux poudres. En effet, si dans sa déclaration la coalition des partis politiques légalement reconnus a rappelé les actions de soutien apportées par l’ensemble des formations politiques à la Transition en cours, David Mbadinga n’a pas manqué de souligner le point de rupture qui s’est progressivement installé dès la désignation des représentants des partis politiques au dialogue national. Laquelle avait été faite en dehors de tout cadre de concertation. 

Par ailleurs, les conditions d’affectation des membres au sein des sous-commissions, « le verrouillage des plénières des commissions », ainsi que le traitement de la question de la suspension des partis, ou encore le retrait des représentants des partis politiques au sein des commissions électorales constituent également des points de rupture entre le Comité pour la transition et la restauration des institutions et les partis politiques. Devant ce faisceau d’éléments, le collectif des partis politiques fustige le deux poids deux mesures entre le traitement réservé aux organisations de la société civile et celui des partis politiques. C’est pourquoi, en plus de dénoncer des graves violations des lois et règlements en vigueur, David Mbadinga et ses camarades n’hésitent pas à parler de « provocation, mais surtout de déclaration de guerre aux partis politiques et aux libertés garanties par la Constitution »

Après toutes ces récriminations, le collectif condamne « avec la dernière énergie le recul démocratique amorcé tendant à marginaliser et à stigmatiser les partis politiques, au mépris de l’environnement juridique existant ». Parlant de « climat d’état d’urgence imposé aux partis politiques malgré les subterfuges d’un dialogue national inclusif à la seule discrétion du président de la Transition », le porte-voix du collectif appelle fermement à « impérativement cesser » de tels agissements.  

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