CSAIG : les « frères musulmans » déterrent la hache de guerre malgré les recommandations du Gén. Oligui Nguema
Alors qu’on croyait la hache de guerre enterrée dans la communauté musulmane gabonais, il n’en est rien. Le samedi 9 mars 2024, le clan de l’imam Rachid Mbadinga a effectué une sortie remettant au goût du jour leur conflit malgré les recommandations du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à la mosquée Hassan II de Libreville .
La discorde au sein du Conseil supérieur des Affaires islamiques du Gabon (CSAIG) ne semble pas avoir trouvé son épilogue. Pourtant le président de la transition le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema prônait l’harmonie le 7 février 2024 à l’issue d’une rencontre avec cette communauté religieuse. Malheureusement le calumet de la paix n’est toujours pas allumé entre les deux clans. Une situation qui s’explique grâce à la sortie des pros imam Rachid Mbadinga.
Le CSAIG encore au coeur de divergences
C’est devant la presse que le porte-parole de la faction de l’imam Rachid Mbadinga ancien président intérimaire du CSAIG, Imam Tidjiani Baba Gana a mis en lumière les points qui entretiennent cette guéguerre. Il s’agit de la non-application par l’autre partie des recommandations données par le président de la transition. C’était « Encourager la réconciliation pour aller ensemble au congrès et lui ramener un rapport comprenant la modification de la charte et des propositions de nominations à tous les postes du CSAIG à raison de trois par poste ».
Selon le clan de l’imam Rachid Mbadinga dès leur sortie du palais des informations contraires avaient été mises en circulation par la partie adverse. « Suivies des convocations intempestives, des nominations à Nour Radio et Tv ». Concernant les travaux préparatoires du congrès « rien n’a été respecté, ni la parité, ni les débats, ni la conformité des rapports rédigés par les seuls membres de Benyamine ». Des agissements qui soulignent les divergences existentielles dans cette communauté.
Pas de réconciliation pas de congrès
En effet, cette situation met en lumière l’échec qu’a été la rencontre avec le président de la transition le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema au mois de février. Au regard de ce qui précède, le porte-parole de la faction de Rachid Mbadinga Imam Tidjiani Baba Gana a ajouté « Si les dispositions de la charte ne sont pas respectées, si les instructions du président de la transition ne sont pas respectées, de quoi allons-nous parler au congrès extraordinaire ? Pas de réconciliation, pas de congrès ».