Conseil de sécurité de l’ONU : le Gabon s’inquiète de la livraison d’armes à l’Ukraine !
Le jeudi 17 aout 2023 le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies s’est réuni à la demande de la Fédération de Russie afin de dénoncer les transferts d’armes « occidentales » en Ukraine. Une position soutenue par le Gabon qui s’est dit inquiet des conséquences liées à ces projets de livraison d’armes, notamment l’usage d’armes à sous-munitions sur les civils et les infrastructures civiles.
En effet, si les pays occidentaux fournissant des armes à l’Ukraine justifie leur position par le droit de ce pays à l’autodéfense contre l’agression de la Fédération de Russie, celle-ci n’est pas sans conséquence. C’est du moins la problématique soutenue par le membre de la mission permanente du Gabon à l’ONU Edwige Koumby Missambo qui a souligné que l’assistance militaire octroyée à l’Ukraine écarte inexorablement l’espoir d’un règlement pacifique du conflit.
Selon la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement à l’ONU Izumi Nakamitsu le bilan de ce conflit fait état de 9 444 morts et 16 940 blessés en Ukraine entre le 24 février 2022 et le 13 août 2023. « L’offensive militaire russe en Ukraine frappe de plein fouet les plus vulnérables », s’est alarmée la haute fonctionnaire, jugeant impératif de mettre fin à cette guerre brutale, et à sa suite, plusieurs membres du Conseil.
Le Gabon craint une aggravation de la situation humanitaire en Ukraine
La diplomate gabonaise a exprimé sa crainte de voir un réarmement massif, qui inverse clairement les attentes de la plupart des États membres qui ont fait des efforts remarquables en faveur d’un désarmement mondial général. « La conséquence immédiate de l’intensification des combats est une aggravation exponentielle de la situation humanitaire, les infrastructures et les populations civiles étant les premières cibles des bombardements. », a-t-elle souligné, appelant toutes les parties à ouvrir les canaux d’engagement et à faire taire les armes.
De même, Izumi Nakamitsu a averti contre l’afflux d’armes et de munitions dans le cadre d’un conflit armé, qui est de nature à contribuer à l’escalade, sans parler des risques importants de détournement et de prolifération, même postconflit. C’est pourquoi elle a estimé essentiel de prendre des mesures pour lutter contre le risque de détournement d’armes et de munitions vers des utilisateurs finaux non autorisés afin d’éviter une aggravation de l’instabilité et de l’insécurité en Ukraine, dans la région et au-delà.