Collectivités locales : Minlama Mintogo appelle le CTRI à confier la gestion exclusivement aux militaires
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo multiplie ces derniers temps les sorties politiques. Dernière en date, un communiqué rendu public ce 21 mars, dans lequel il fustige la nomination d’acteurs politiques à la tête des exécutifs des délégations spéciales.
Alors que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a achevé sa série de nominations des délégations spéciales, Dieudonné Minlama Mintogo en appelle à un réajustement. Lequel réajustement devrait, selon ce dernier, favoriser à la tête des exécutifs des collectivités locales, exclusivement des membres des forces de défense et de sécurité.
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Dieudonné Minlama Mintogo a plus que jamais le regard tourné vers les prochaines échéances électorales. En effet, dans son communiqué, il a exprimé des craintes, sur la base d’un constat à la suite des nominations des délégations spéciales. Selon lui, en dehors des militaires, « les différents délégués spéciaux nommés sont des potentiels candidats aux prochaines élections locales sur les circonscriptions dont ils sont appelés à assurer l’administration. », a-t-il indiqué, craignant ainsi « La possibilité, pour les délégués en fonction, d’utiliser les ressources publiques à des fins personnelles, électoralistes et politiques ».
C’est pourquoi, l’ancien adversaire d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016 invite le CTRI à corriger le tir à l’issue du Dialogue national « pour des questions d’équité, d’égalité et d’éthique, et pour permettre à tous les candidats de participer à cette élection sur le même pied d’égalité, nous demandons au CTRI de dépolitiser les délégations spéciales, après le dialogue, en y excluant les acteurs politiques et en confiant la gestion des collectivités locales exclusivement aux forces de défense et de sécurité dont la vocation n’est pas de prendre part aux élections », a conclu Dieudonné Minlama Mintogo.
Notons que le patron de Ensemble pour la République avait déjà exprimé sa méfiance vis-à-vis de la classe politique, à la faveur de la rentrée politique de son parti. En effet, il avait invité le président de la Transition à résister aux forces obscures.
