CIREGED : déjà 700 milliards FCFA d’économies attendus au titre de la Loi des finances 2024 ?
La Loi des finances 2024 dont l’élaboration est imminente, sera sans doute la plus scrutée de ces 14 dernières années. Si les Gabonais nourrissent de fortes attentes à l’égard des nouvelles autorités, le Centre international de recherche en économie et gestion pour le développement (CIREGED) suggère pour sa part au CTRI de changer de paradigme quant au modèle économique. A ce propos, il propose de tabler sur des économies importantes, notamment en personnel.
C’est à la faveur d’une Tribune de près de 7 pages que le Centre international de recherche en économie et gestion pour le développement a décliné ses propositions sur ce qu’il considère comme un nouveau modèle de développement. Selon les experts, la rationalisation de la dépense publique doit être la norme de gestion. A ce propos, ils saluent les efforts fournis dans la réduction de la taille du gouvernement, qui pourrait rapporter selon eux, à minima 700 milliards FCFA d’économie dans les caisses de l’Etat.
-20% dépenses en personnel au titre de la loi des finances 2024
Si dans sa Tribune le CIREGED attache une rigueur à une meilleure affectation des recettes de l’Etat, il se félicite par ailleurs des premiers signaux donnés par le CTRI à travers la réduction de l’effectif gouvernemental. En effet, de 45 sous le premier gouvernement Bilie-Bi-Nze, la transition a tablé sur 27 membres. De même, le nombre de parlementaires est passé de 213 à 168, soit 45 postes de dépense en moins.
Grâce à ces efforts substantiels opérés au niveau des institutions, l’exercice budgétaire 2024 pourrait à minima dégager, selon les experts, une marge de 700 milliards FCFA. Une somme qui pourrait facilement grimper si l’Etat s’attèle à également réduire le train de vie de la présidence, à supprimer les fonds politiques, et bien d’autres postes de dépense particulièrement budgétivores, et qui ne se justifient pas d’un apport en termes de retour sur investissement.
Par ailleurs, le CIREGED préconise que ces sommes soient prioritairement affectées à la résorption des problèmes du quotidien tels que l’accès à l’eau et à l’électricité, la réduction de la pauvreté, la construction des routes etc. En outre, les experts en économies invitent le CTRI et le gouvernement à œuvrer en faveur du renforcement de la bonne gouvernance, grâce à une meilleure perception des recettes fiscales.