CEMAC : la BEAC prévoit des perspectives macroéconomiques et financières favorables en 2023
Malgré un contexte marqué par un ralentissement de l’activité économique mondiale du fait des contre-performances du secteur manufacturier dans les pays dits avancés, du ralentissement de l’activité du secteur immobilier en Chine et du durcissement des conditions monétaires dans la plupart des économies notamment émergentes, la Banque des Etats de I’Afrique Centrale (BEAC) a tenu à rassurer les pays membres de l’organisation. En dépit d’une croissance mondiale qui devrait revenir à 3% en 2023 et 2024, l’organisation dirigée par Mahamat Abbas Tolli s’est voulue optimiste.
En effet, réuni ce lundi 25 septembre 2023 à Douala sous la présidence de son gouverneur Abbas Mahamat Tolli, le Comité de Politique et Monétaire (CPM) de la Banque des Etats de I’Afrique Centrale (BEAC) a tenu sa troisième session ordinaire de l’année. Entre examen de l’évolution de la conjoncture économique et des perspectives macroéconomiques tant au niveau international que sous-régional, l’instance dirigeante a notamment maintenu le cap, gardant à 5% le Taux d’Intérêt des Appels d’Offres.
Outre ces taux d’intérêt d’appels d’offres à 5% en dépit des évolutions économiques et financières caractérisées au niveau international, par « des incertitudes fortes, et au niveau sous régional » comme on peut le souligner dans le communiqué issu de cette séance, les autorités monétaires ont également maintenu inchangés les taux de facilité de prêt marginal a 6,75%, les taux de facilité de dépôts à 0% et les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % sur les exigibilités à vue et 4,50% sur les exigibilités à terme.
Salutaires pour les États de la sous-région qui pourront maintenir leur train d’endettement aux mêmes conditions, cette volonté de la Banque des Banques d’Afrique centrale s’appuie sur « des perspectives macroéconomiques plutôt favorables (…) une position extérieure confortable et une inflation persistante au-dessus de la norme communautaire de 3% mais en ralentissement progressif ».
En outre, le Comité de Politique et Monétaire a relevé, les perspectives macroéconomiques et financières restent marquées par une croissance économique qui reviendrait de 2,8% en 2022 à 2,5% en 2023, grevé principalement par un recul plus important de l’activité pétrolière, mais aussi des tensions inflationnistes qui resteraient élevées autour de 5,7% moyenne annuelle en 2023.