CEEAC : le siège demeure à Libreville malgré le maintien des sanctions
Le vendredi 15 décembre 2023 s’est tenu à Djibloho en Guinée-Équatoriale un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale sur la situation du Gabon. Lequel visait à dresser un premier bilan sur le processus de transition, en vue d’évaluer la possibilité d’une levée des sanctions. Si l’organisation sous-régionale a maintenu les sanctions, elle a toutefois sursoit le transfert temporaire du siège de la CEEAC de Libreville vers Malabo.
C’était l’une des rencontres les plus attendues pour la diplomatie gabonaise. En effet, le pays était représenté au plus haut niveau en Guinée- équatoriale, par le président de la Transition, le Gén. Brice Oligui Nguema, où s’est tenu un sommet extraordinaire, sur la base du rapport d’étape remis au président Teodoro Obiang Nguema Mbazogo, par le facilitateur de la crise, le président centrafricain, Faustin Archange Touadera.
Poursuite des sanctions contre maintien du siège de la CEEAC à Libreville
Dans l’optique de faire lever les sanctions qui pèsent sur son pays, le président de la Transition, Brice Oligui Nguema a entrepris une série de déplacements au sein des pays membres de la CEEAC. Si ces voyages diplomatiques ont permis au chef de la Transition de faire connaître à ses pairs les raisons de ce putsch, la feuille de route de sortie de crise, et le caractère inclusif de cette Transition, auraient pu permettre une levée des sanctions.
Cependant, si la conférence des chefs d’Etat a opté pour un maintien des sanctions en dépit du plaidoyer à huis-clos de l’Homme fort du Gabon, elle a toutefois souligné la bonne voie empruntée par le pays. Des signes de bonne volonté, qui ont conduit les chefs d’Etat à lever la menace qui pesait sur le pays, à propos du transfert temporaire du siège de la CEEAC de Libreville vers Malabo dont le président a pris la tête de l’organisation, à la suite du prononcé des sanctions.
Notons que les chefs d’Etat et de gouvernement présents ont invité le président de la Transition, le Gén. Brice Oligui Nguema a œuvré pour un libre accès du facilitateur, à toutes les parties lors de la deuxième phase de la mission. Toute chose qui devrait être rendue possible par les autorités de Libreville, qui se sont jusque-là montrées coopératives vis-à-vis des partenaires internationaux.