Bitam : Medoumou coupé du reste du pays
Situé dans la province du Woleu Ntem plus précisément dans la ville de Bitam, le village Medoumou est coupé du reste du pays. Le mercredi 5 juin 2024 le quotidien l’Union a alerté sur le piteux état de la route de cette localité qui est à l’origine de l’isolation de ces ressortissants, pourtant gabonais à part entière. Face à cette situation ces derniers interpellent les pouvoirs publics afin de leur permettre de pouvoir se mouvoir en toute sérénité.
Le manque d’infrastructures routières praticables en toute saison oblige les populations à vivre complètement coupées du pays. C’est le cas notamment de la route de Medoumou dans le département du Ntem, qui ressemble plus à une piste d’éléphants qu’à un tronçon routier. Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Selon le quotidien l’Union ces derniers indiquent qu’ils éprouvent des difficultés à se déplacer surtout en saison pluvieuse car d’épaisses couches de boue se forment. Résultat, les automobilistes s’embourbent et les piétons pataugent.
De l’autre côté, les cultivateurs déplorent le fait que les produits des durs moments de labeurs se gaspillent la plupart du temps, toujours pour la même raison citée plus haut. « Ça fait mal de voir près de 15 sacs de tubercules de manioc pourrir après avoir travaillé de manière acharnée. Car le coût du transport est trop élevé tout cela à cause de cette mauvaise route » a déploré un agriculteur. Une situation pour laquelle les notables de Medoumou implorent les autorités compétentes afin de désenclaver le Canton Mbo’a.
Medoumou appelle le CTRI à la rescousse
On reviendra toujours à cette problématique, l’impraticabilité et le manque de routes dans le pays est un frein pour son développement. Les populations de l’hinterland sont véritablement livrées à elles-mêmes. Sans route, elles sont en grand danger de mort. En cas d’urgence, et totalement coupé de tout, comment espérer recevoir de l’aide ? Les plus hautes autorités de la transition devraient réellement écouter les préoccupations des compatriotes. Pour l’entretien du patrimoine routier en 2024, il est prévu un montant de 26,5 milliards de FCFA, la grande question est de savoir si le gouvernement de transition a inclus cet axe routier? Pour l’heure nous n’en savons rien.