Bitam : le personnel de l’hôpital départemental en grève
Le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) a tenu un point de presse, le lundi 25 septembre 2023, à l’hôpital départemental de Bitam. Il était question pour ces agents d’interpeller les autorités de la transition en l’occurrence le ministre de tutelle sur les raisons de leur entrée en grève.
C’est à l’entrée du bâtiment administratif de l’hôpital de Bitam que s’est tenu le point de presse du personnel de cette structure. Un énième mouvement de grève au sein d’une structure sanitaire de l’intérieur du pays en proie à des conditions de travail exécrables. Lesquelles seraient le fruit d’une gestion opaque des fonds alloués au fonctionnement de cette structure hospitalière.
De nombreux motifs de grève
La montée au créneau des agents de l’hôpital de Bitam serait motivée par de nombreuses récriminations. À l’occasion, le secrétaire général du Synaps a déroulé le chapelet d’irrégularités au sein de cette structure censée prendre en charge médicale les populations de Bitam ainsi que les personnes qui y séjournent. Il s’agit entre autres des arriérés de versement de quote-part sociale.
À cela se greffe la prime de la crise covid-19 qui ne serait toujours pas versée aux bénéficiaires à l’heure où nous couchons ces lignes. Les employés de l’hôpital de Bitam dénoncent également une gestion peu orthodoxe du budget alloué par l’Etat. Évaluée à 87 millions de FCFA, cette manne financière serait exécutée sans efficacité. Que dire des 8 millions de FCFA destinés à l’achat des blouses?
Le médecin en chef sortant pointé du doigt
C’est en tout cas ce qu’affirme le personnel dans son discours. Il serait avec des complices non identifiés à ce jour, auteurs de détournements de fonds publics au sein de la structure. « Lors de la passation de service, le médecin en chef par intérim avait avoué qu’il n’était pas seul dans ces détournements », a indiqué le secrétaire général du Synaps.
Las de cette situation précaire, le mouvement syndical espère attirer l’attention des autorités de la transition. Un appel du cœur envers leur confrère le Pr. Adrien Moungongou, nouveau ministre de tutelle, particulièrement interpellé sur la question. Lequel est attendu sur la déliquescence des hôpitaux.