Bilie-By-Nze : « L’heure est grave, notre Nation est réellement en danger ! »
Décidément l’actualité politique reste essentiellement dominée ces derniers jours par l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze qui multiplie les sorties médiatiques. Après la présentation de son ouvrage « Awu m’awu : Oser l’espérance pour un autre Gabon » qui a suscité une vague de réactions au sein de l’opinion publique, l’ancien chef du gouvernement a, dans une déclaration rendue publique ce 26 septembre 2024, tenu à alerter sur la dangerosité que laisse planer le projet de Constitution récemment examiné par l’assemblée constituante.
C’est entouré de certains acteurs politiques de premier plan, en l’occurrence le Dr. Stéphane Germain Iloko Boussengui et le Colonel Théophile Makita Niembo que l’ancien premier ministre a tenu à s’exprimer sur le projet de Constitution qui devra être soumis au référendum dans les prochains mois. Dans un discours aux allures chirurgicales, l’enfant terrible du Canton Ntang Louli n’a pas manqué de relever les incongruités comprises dans ce projet de texte qui déterminera l’avenir politique, économique et social du Gabon.
Alerte sur la dangérosité du projet de Constitution du CTRI
Pour Alain Claude Bilie-By-Nze ledit projet détricote non seulement la vision de la Nation dessinée par les pères fondateurs dès l’indépendance mais laisse planer une « menace imminente sur le vivre-ensemble, en l’agressant, de par nombre de ses dispositions ». « L’heure est grave, notre nation est réellement en danger! En effet, avant même que ce projet ne soit adopté, notre société déjà se déchire, s’invective et se fracture. Se divisant en deux camps antagonistes, elle se renie implicitement comme entité unique et solidaire », a-t-il lancé.
Preuve de la dangerosité de ce projet de loi fondamentale qui aurait été dicté dans les couloirs froids du Palais de marbre « l’exclusion d’un certain type de Gabonais, en leur fermant l’accès à des fonctions réservées ». Un idée pour le moins saugrenue qui selon Alain Claude Bilie-By-Nze serait « l’œuvre d’un homme qui pense, par cette stratégie d’élimination des uns et des autres, s’ouvrir les portes du pouvoir suprême, en n’ayant pas de sérieux et réels concurrents ».
Des agissements à rebrousse poils des principes démocratiques qui selon l’ancien premier ministre laissent planer des jours sombres pour le Gabon. D’où son interpellation à la communauté internationale, notamment la CEEAC, l’Union Africaine et les Nations-Unies afin d’écarter le Gabon « des chemins de la discorde vers lesquels nous conduit le CTRI ».