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Bilie-By-Nze « Il est encore temps de rectifier le tir et de retirer ce projet de Constitution mortifère »

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Alain-Claude Bilie-By-Nze est progressivement en train de s’imposer comme le principal opposant au pouvoir militaire en place à Libreville. En effet, à la faveur d’un point de presse animé ce 26 septembre et au cours duquel il a été annoncé le lancement de la plateforme politique « Ensemble pour le Gabon », l’ancien Premier ministre a une demi heure durant exposé sa ferme opposition au projet de nouvelle Constitution. 

C’est le fameux article 53 du projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national qui continue d’enflammer le débat public. En effet, l’ancien Premier ministre au eu l’occasion de réitérer sa position vis-à-vis de ce texte, qu’il n’hésite pas à qualifier de « mortifère pour le pays » au regard de son caractère excluant. C’est pourquoi, lors de son intervention, Alain-Claude Bilie-By-Nze a invité le Comité pour la transition et la restauration des institutions à revenir à la raison.

Un texte dangereux pour l’équilibre du pays

Si l’ancien Premier ministre avait déjà fustigé les conditions de tenue du Dialogue national inclusif duquel ont débouché les propositions incriminées, il y voit désormais un péril pour la nation au regard du mortifère concept de Gabonité qui, bien que ne figurant pas dans le texte, se traduit par la réalité. En effet, Alain-Claude Bilie-By-Nze a, entre autres, énuméré comme facteurs excluants selon lui contenus dans ce projet « Les Gabonais ayant un conjoint étranger ; ayant la double nationalité ; résidant à l’étranger dans les 3 années précédant l’élection ; porteurs d’un handicap physique ; âgés de moins de 35 ans ; âgés de 70 ans et plus ».

Ayant noté l’absence de consensus lors de la constituante au regard des plus de 800 amendements qui en ont découlé, Alain-Claude Bilie-By-Nze en appelle désormais à la raison. « Il n’est pas trop tard pour mettre la balle à terre », a-t-il imploré avant d’en appeler à la communauté internationale mais aussi aux autorités gabonaises. « Il est encore temps de rectifier le tir et de retirer ce projet mortifère, tout en recherchant les voies d’élaboration d’un projet plus inclusif et plus démocratique », a poursuivi le dernier Premier ministre d’Ali Bongo. A la communauté internationale, l’ancien Premier ministre a imploré une aide afin de sortir le pays de cette impasse.

Rappelons qu’au terme des travaux de l’Assemblée constituante, ce sont 801 amendements qui ont été proposés. Parmi ceux-ci, seule une partie a été consignée dans le rapport qui sera remis au CTRI et au gouvernement, qui auront alors le dernier mot avant de soumettre le texte définitif au peuple gabonais à la faveur du référendum de fin d’année. 

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