Affaire Madina : Seydou Kane propriétaire légal de la parcelle querellée
Si la toile s’était embrasée sur une vidéo faite par Lydie Maroundou accusant l’homme d’affaires malien Seydou Kane de vouloir l’exproprier, la vérité est que la parcelle en litige serait bien la propriété de la Société anonyme (SA) Madina Investissement représentée par Yacouba Kane. D’ailleurs, la justice a d’ores et déjà ordonné l’expulsion de la « fausse plaignante » qui a été désintéressée.
À l’heure où le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’attèle à régler les litiges fonciers devenus légion en interdisant la vente de terrains aux sujets étrangers, il est judicieux que les affaires pendantes ne donnent pas lieu à des interprétations tous azimuts.C’est le cas de l’affaire Madina contre Lydie Maroundou. Laquelle se dit « harcelée » par les agents de ladite société. Une version éloignée de la vérité des faits.
Dame Lydie Maroundou sommée de quitter la parcelle querellée
Au terme d’un bras de fer qui a été rythmé par une démonstration juridique des parties opposées, la justice gabonaise a, au terme des investigations poussées, rendues à César ce qui lui appartient. En effet, saisi par la SA Madina Investissement, le Tribunal de première instance de Libreville a ordonné l’expulsion pure et simple de Lydie Maroundou de la parcelle objet du titre foncier n°19752.
Condamnée aux dépens, cette dernière est donc depuis le 10 juin 2022, appelée à faire opposition. Ce qui n’a pas été fait. Pour preuve, un certificat de non appel a été délivré le 7 février 2023 après signification de l’ordonnance du 7 juillet 2022. S’en est suivie la grosse ???? du 4 avril 2023 puis le commandement de libérer des lieux du 5 avril de la même année.
Force reste à la loi
Si notre compatriote s’appuie sur la déclaration du Chef de l’État le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema sur l’interdiction de vente de terrains aux étrangers, il est judicieux de rappeler que la loi ne statue que pour l’avenir. Ainsi, elle ne saurait jouir de cette mesure qui intervient alors que la société anonyme Madina Investissement était déjà détentrice dudit titre foncier.
Toute chose qui pourrait justifier une expulsion menée par les agents de forces de l’ordre chargés de veiller à l’application de cette décision de justice opposable à Lydie Maroundou. Une affaire qui devrait interpeller plus d’un sur le respect de la notion de propriété de biens d’autrui. Et ce, alors que le Gabon amorce une marche vers l’État de droit.