A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Affaire Karpowership : Mays Mouissi balaie d’un revers de la main les soupçons de rétrocommissions

Ecouter l'article

L’ancien ministre de l’Économie, Mays Mouissi, se retrouve au cœur d’une polémique sur fond d’accusations de rétrocommissions dans le cadre du contrat entre l’État gabonais et la société turque Karpowership. Ce contrat, d’un montant estimé à 12 milliards de FCFA par mois, visait à répondre aux déficits énergétiques de Libreville. Cependant, certaines irrégularités relevées dans les modalités de l’accord ont soulevé des interrogations, poussant certains à soupçonner des détournements de fonds publics.

Un démenti catégorique de Mays Mouissi. Face à ces accusations, l’ancien ministre n’a pas tardé à réagir pour dissiper les doutes. S’exprimant sur le réseau social X(anciennement Twitter) le mardi 4 février 2025, il a fermement rejeté les allégations portées contre lui.

 « Lors de la signature d’un contrat public, chaque Ministre signataire a un rôle bien précis. Dans le cas évoqué, le rôle du Ministre de l’Économie était de s’assurer de la conformité des clauses fiscales. Quant aux rétrocommissions, je peux vous assurer que c’est une pure invention », a déclaré Mays Mouissi. Il affirme que son intervention s’est limitée à l’aspect fiscal du contrat et qu’il n’a jamais été impliqué dans des pratiques frauduleuses.

Une enquête en cours à la CNLCEI

Malgré cette prise de parole, l’affaire est loin d’être close. La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie sur les conditions de signature de cet accord. L’objectif étant de déterminer si des hauts responsables de l’administration précédente ont pu bénéficier indûment de ce partenariat.

Cette situation intervient alors que les autorités gabonaises, dans leur volonté de restaurer la transparence et la bonne gouvernance, examinent plusieurs contrats jugés suspects, notamment ceux conclus sous l’ère pré-transition.

Une opinion publique divisée

Si certains observateurs estiment que ces investigations sont légitimes pour faire toute la lumière sur la gestion des finances publiques, d’autres y voient une tentative de discréditer des personnalités politiques influentes. Quoi qu’il en soit, l’affaire Mouissi-Karpowership illustre l’exigence accrue des citoyens gabonais pour une gestion rigoureuse et transparente des ressources de l’État.

Dans l’attente des conclusions de l’enquête menée par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, le désormais Ministre de l’Environnement et Climat, Mays Mouissi, lui, maintient sa position et rejette en bloc ces accusations qu’il qualifie de « pure invention ».

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page