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Affaire Azur Gabon : Me Minko Mi Abo et Me Ndoye Loury accusés d’abus de confiance

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C’est au cours d’une déclaration rendue publique ce vendredi 15 septembre 2023 que le collectif des employés de la société USAN Gabon a tenu à monter au créneau face à la précarité dans laquelle sont plongés ses membres depuis le lancement de la procédure de liquidation de leur entreprise. Ainsi, ces derniers n’ont pas hésité à accuser le cabinet d’huissier Me Minko Mi Abo et le syndic judiciaire Me Ndoye Loury d’actes répréhensibles visant à saborder leurs droits

Depuis 2017, les employés de cet opérateur de téléphonie, plus connu sous l’appellation d’Azur ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, si en janvier 2019, ils avaient obtenu gain de cause après la condamnation de leur employeur à leur verser 500 millions de FCFA correspondant aux montants des arriérés de salaire, la situation semble faire face à des blocages. 

Des doutes sur la gestion du dossier Azur par Me Minko Mi Abo et Me Ndoye Loury

Au cœur de ces agissements, le cabinet d’huissier Me Minko Mi Abo, en charge de la saisie des biens de la société Azur, « afin de recouvrer le montant de 500 millions accordés par le tribunal », qui se serait donné quelques libertés dans la gestion de ce dossier. Toute chose qui aurait d’ailleurs contraint le collectif à rompre le contrat avec cet auxiliaire de justice. 

Autre protagoniste de cette spoliation des droits des employés d’Azur Gabon, le syndic judiciaire Me Athanase Ndoye Loury, qui pour se défaire de sa mission, aurait accusé les employés du vol du matériel dans le site technique. Pis, c’est avec étonnement qu’ils auraient appris la vente de deux pylônes radioélectriques de la société pour la modique somme de 20 millions de FCFA, ne tenant pas compte de la valeur vénale de ce type d’outil.


Face à ces agissements peu scrupuleux, le collectif avait porté plainte à ces deux responsables pour « abus de confiance, gestion douteuse, confiscation des biens et blocage de la procédure judiciaire ». Une plainte restée lettre morte jusqu’à présent. Il faut d’ailleurs dire que pour le cas du syndic judiciaire, ce dernier est coutumier de ce type de fait. On se souvient encore de son rôle peu orthodoxe dans la gestion de la liquidation judiciaire de la société Services Exploitation Marine Tuyauterie Soudure (SEMTS) de Port-Gentil. Toute chose qui a donc contraint les anciens agents de la société USAN Gabon  à interpeller les autorités de transition sur la nécessité d’ouvrir une enquête sur cette affaire qui pénalise plusieurs familles gabonaises.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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