Voiries d’Oyem: abandonnés par la mairie, des jeunes bouchent des nids-de-poule avec du ciment
Il n’est un secret pour personne que l’entretien des voiries urbaines dans plusieurs villes du pays demeure une véritable épine sous le pied des collectivités locales. C’est le cas dans la commune d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, où délaissé par les responsables municipaux, les jeunes de cette localité ont décidé depuis de boucher quelques nids-de-poule dans les différentes artères de la ville selon nos confrères de RTG Oyem.
Le réseau routier urbain de la capitale de la province septentrionale, comme plusieurs autres villes du pays, se trouve dans un état piteux. C’est donc face à cette situation déplorable que des jeunes compatriotes de la commune d’Oyem notamment au quartier Ngouéma ont pris l’initiative de soulager un tant soit peu le calvaire des automobilistes.
Si cette route résistait à l’usure du temps, c’était grâce à la « petite reine », la Tropicale Amissa Bongo qui avait pour habitude de traverser la ville. Mais le contexte sanitaire lié à la propagation du covid-19 qui a conduit à l’annulation de la compétition fait que la ville en paie le prix. La ville ne bénéficie plus depuis deux ans de travaux qui étaient effectués avant la compétition.
Pour faire face au piteux état de la route, des jeunes ont pris la situation à bras le corps en lieu et place des agents des Travaux publics et de leurs collègues fonctionnaires de la mairie d’Oyem. « Il devient impossible de rouler cinq cents mètres à Oyem sans que l’on ne tombe dans ces trous, encore appelés nids-de-poule », a déclaré l’un des jeunes du quartier Ngouema.
Pour rappel, l’essentiel du bitume de la commune d’Oyem a été fait en 1978 à la suite d’un partenariat entre le gouvernement gabonais de l’époque et celui de la Yougoslavie. Depuis cette période, des travaux de réaménagement n’ont jamais été entrepris. Toute chose qui devrait interpeller le ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures Léon Armel Bounda Balonzi.