Voie de contournement d’ADL : Les déguerpis de Plaine Ayeme vent debout contre Olam
Très remontés contre les pouvoirs publics, les habitants du quartier Plaine Ayeme, ont annoncé le week-end écoulé un mouvement d’humeur pour leur mécontentement. En effet, ces derniers réclament leur indemnisation après avoir été déguerpis de leurs habitations et locaux commerciaux pour le projet de construction de la voie d’accès à l’aéroport du Grand-Libreville.
En 2018, dans le cadre de la construction de route de contournement de l’aéroport de Libreville afin de faire face aux embouteillages provoqués par l’unique voie d’accès à la commune d’Akanda, les pouvoirs publics gabonais ainsi que le partenaire Groupe Olam avaient entrepris de déguerpir un certain nombre de compatriotes impactés par ce projet tout en les indemnisant.
« Nous sommes en souffrance, nous ne pouvons plus rien faire, nous avons tout perdu. Et, malgré les missives que nous avons adressées à Olam, Gsez et au Premier Ministre, nous n’avons eu aucun retour », a déclaré un agriculteur, ancien propriétaire d’une ferme détruite dans le cadre de ces travaux de construction de la route.
Olam Groupe pointé du doigt
Les autorités publiques auraient recensé 600 familles. Le but étant de fixer l’agenda de paiement des indemnisations en ce qui concerne la voie de contournement de l’aéroport international de Libreville. Sauf que des centaines de familles du côté de Plaine Ayeme à Nkok, zone périphérique de Libreville, ont lancé un cri d’alarme ce week-end, estimant avoir été laissées pour compte depuis 2018.
Les populations en appellent à la bienveillance du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba afin d’instruire le gouvernement à procéder au paiement des indemnisations dans les plus brefs délais. Au cas où cela n’est pas fait, elles menacent de barricader la route Nationale 1 pour mieux se faire entendre dans les prochains jours.
« Je suis une jeune fille mère, sans mari et sans emploi. Ma petite plantation me permettait d’avoir de quoi nourrir mes enfants et les envoyer à l’école. Quand Olam est arrivée, j’ai tout perdu. Aujourd’hui, je me retrouve totalement sans rien à cause d’ Olam. Ou est la fameuse route en question? », a lancé pour sa part une agricultrice.