UOB: 4 ans de précarité pour les enseignants-chercheurs de 2019
Las d’être tourné en bourrique par la tutelle, le collectif des enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) recrutés entre 2019 et 2020 est monté au créneau le lundi 3 avril 2023. Revendiquant 3 et 4 ans de salaires impayés, ces agents publics s’en remettent à Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Présenté comme un produit issu de la politique de l’égalité de chances chère à Ali Bongo Ondimba, le premier ministre gabonais a reçu un appel émanant du collectif des enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) recrutés entre 2019 et 2020. Privés de leurs dus sans raison aucune, ces derniers ont observé un sit-in devant la primature.
Une action qui ne relève ni de la politique ou du syndicalisme serait en vérité un cri de détresse de la part de quelques compatriotes qui n’aspirent qu’à servir leur pays et en vivre. D’ailleurs, Christian Yann Messe Mbegha, représentant ledit collectif a balayé du revers de la main toute velléité de « mouvement d’humeur ».
Sans salaires ni pré-salaires, ces enseignants qui sont en service depuis 2019, pour la grande majorité, attendent la régularisation de leurs situations qui n’a que trop duré. « Depuis décembre 2020, nos dossiers sont au ministère du budget », a souligné le porte-parole du Collectif. 3 ans d’attente durant lesquels, ils sont appelés à dispenser gracieusement des cours à l’UOB. Une énième clochardisation des élites entretenue.