Trans’Urb : les agents licenciés interpellent Raymond Ndong Sima
Précarisés et abandonnés à leur triste sort, les anciens agents de la société de transport en commun Trans’Urb, sont bien décidés à obtenir réparation. Pour ce faire, ils ont décidé de saisir les autorités compétentes. Ainsi, à travers un courrier à l’attention du Premier ministre de transition Raymond Ndong Sima, ces derniers ont fait part de leurs difficultés. Un acte fort qui témoigne de leur détermination à rentrer en possession de leurs droits.
Dotation de 10 bus faite par le ministre des Transports, le Capitaine de vaisseaux Loïc Moudouma Ndinga, mise à disposition d’une enveloppe conséquente pour la poursuite du « Ngori », si un vent nouveau souffle au sein la société de transport urbain, certaines questions pécuniaires restent pendantes. Et elles sont liées aux agents licenciés de la société, qui viennent d’ailleurs d’interpeller le chef du gouvernement de transition. Ces derniers, qui souhaitent éviter toute forme de sabotage, attendent désormais un signe du nouvel exécutif.
Comme nous rapporte nos confrères de Top infos Gabon, le personnel licencié a dans un courrier, expliqué à Raymond Ndong Sima, les contours injustes du licenciement abusif dont ils sont victimes. Licenciement qui est survenu à la suite d’un mouvement d’humeur initié le 18 octobre 2022 « nous avons été recrutés par la société Trans-Urb sans aucun support administratif le 09 mars 2020, pour palier au besoin de la population gabonaise (…) Il y a eu trop de flou autour des contrats que les responsables nous ont fait signer par la suite » précise la lettre écrite par les agents licenciés de Trans’Urb.
Les anciens agents de Trans’Urb réclament la justice
Entre irrégularité dans les salaires, les mauvaises conditions de travail, les agressions verbales et physiques subies par le personnel, ces derniers réclament que justice soit faite « nous avons constaté une irrégularité dans le salaire de base, qui, au départ, était d’un montant de 250 mille FCFA pour les chauffeurs, va, par une décision unilatérale de l’employeur, être diminué à un montant de 205 132 FCFA, et pourtant, il est précisé, selon notre Code du travail dans son article 191, les dispositions d’une convention ou d’un contrat autorisant tout autre prélèvement sont nulles de plein droit ». Fort de ce constat, le personnel va donc organisé un mouvement d’humeur pour revendiquer leurs droits légaux, mais malheureusement, cela va aboutir à des licenciements abusifs.
Devant autant d’irrégularités, l’ancien personnel de la société de transport urbain a dressé un chapelet de revendications à Raymond Ndong Sima, à défaut d’une reconduction du personnel licencié, ils exigent le du paiement des différentes primes et des indemnités non versées depuis l’année 2020-2021, ainsi que le paiement de la prime de la Covid-19, de transport scolaire, la prime de fin d’année, ainsi que le paiement des indemnités et autres sommes non-reversées à la CNSS et à la CNAMGS.