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Transport urbain: les forces l’ordre se taillent la part du lion après le couvre-feu

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L’avènement de la crise sanitaire liée au covid-19 aura finalement été une aubaine pour les agents des forces de l’ordre. Reconvertis en clandos après le couvre-feu, ces derniers plafonnent les prix du transport au détriment des populations déjà asphyxiées. Et ce, en foulant allègrement les mesures barrières érigées par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre l’ennemi invisible.

Si aux heures dites de couvre-feu, les populations saluent l’initiative de certains agents de forces de l’ordre qui se portent garant de les raccompagner à leurs domiciles, il est à constater des disparités. Selon la majorité des personnes interrogées à ce propos, le prix des courses serait exorbitant. Jouissant d’un passe-partout, ces derniers dictent la loi du marché. C’est ainsi qu’un trajet taxé à 200 fcfa en journée est facilement majoré à 1000 Fcfa quand la place n’est pas monnayée au plus offrant.

Pour la libre circulation de leurs véhicules et donc de leur business florissant, il suffit d’accrocher une veste militaire sur le siège voire de poser un Képi ou béret sur le devant. Plus encore, leur avidité les conduit très souvent à braver les interdictions au nom d’une solidarité militaire. « La nuit dès qu’on est dans le véhicule d’un des leurs, le covid-19 est fini. On se serre. D’ailleurs, eux-même nous demande même de nous porter si on est à plusieurs pour un clando de 4 places censé ne contenir que 3 personnes avec les restrictions», a décliné un usager victime.

Une chose est dès lors certaine, c’est que les populations paient le lourd tribut de cette crise sanitaire. Vulnérables et exposées par ceux censés veiller à l’application des mesures gouvernementales. Une situation qui se normalise au nez et la barbe des ministres du Transport Brice Paillat, ministre de l’intérieur Lambert-Noël Matha et celui de la Défense nationale Michael Moussa Adamo. Tous seraient donc non informés des errements auxquels se livrent leurs agents. Fini le racket, le clando d’après couvre semble plus lucratif. Gageons que cette énième interpellation pousse les membres du gouvernement à apporter une solution pérenne.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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