Transparence électorale : le Gabon classé 34ᵉ sur 34 pays en Afrique
À l’aube des joutes électorales d’août 2023, le réseau panafricain de recherche par sondage Afrobarometer a établi un ranking de 34 pays africains sur la transparence électorale. Le résultat est sans appel, le Gabon est classé tout dernier des États où les élections sont les plus libres et transparentes.
Si le gouvernement semble avoir mis le pied à l’étrier pour garantir des élections libres, il demeure que notre pays avance à reculons. D’ailleurs, Afrobarometer dans sa parution du 1er août 2023 révèle que le Gabon est le moins bon élève en Afrique pour ce qui est de la transparence électorale. Une triste 34ème place sur 34 États scrutés.
La transparence électorale, le cadet des soucis au Gabon ?
C’est la question qu’on serait tenté de nous poser au regard des récriminations faites aux organes engagés dans le processus électoral. Selon Afrobarometer, « sur les 34 pays où la question sur la crédibilité des élections a été posée en 2021/2022, le Gabon est le premier pays où les élections sont perçues comme n’étant pas libres et transparentes ».
Les données consolidées fixent à 72%, le piètre score de notre pays. Il s’agit de deux fois plus élevé que la moyenne continentale qui oscille à 34%. Les personnes ayant contribué à ce sondage ont répondu à la question. « Globalement et selon vous, à quel point les toutes dernières élections de 2016 étaient-elles libres et transparentes ? », a-t-il indiqué.
De la nécessité de parfaire la machine avant le 26 août
Si l’une des fonctions principales des élections est de permettre aux citoyens de choisir, librement, leurs dirigeants, la réalité est tout autre en pratique. Il semble que la démocratie sous les tropiques ait une connotation singulière. Résultat, les périodes suivant ces consultations sont ponctuées de heurts entre les présumés vainqueurs et vécus.
Des situations embarrassantes qui découlent d’une gestion scabreuse par les autorités en charge de déclarer la vérité des urnes. Mais au Gabon comme dans la majorité des pays africains, la neutralité de ces individus est illusoire voire idyllique. Au Gabon, Michel Stéphane Bonda a été porté à la tête du Conseil gabonais des élections (CGE). Un organe bien structuré mais vomi par les populations.