Derniers articlesSOCIETE

Gabon: la ville de Mitzic est-elle devenue le centre du trafic de cannabis ?

Ecouter l'article

Réputée pour l’intense activité d’orpaillage qui s’y développe, la ville de Mitzic, chef-lieu du département de l’Okano, se révèle être une plaque tournante du trafic de cannabis au Gabon. Entre les indiscrétions qui dépeignent un juteux business, il y a les incessantes interpellations d’individus, tous genres confondus, avec d’importantes cargaisons de ladite substance légalement prohibée. De quoi, s’interroger sur la place qu’occupe Mitzic dans ce cercle illicite. 

Rares sont les semaines qui se terminent sans qu’une personne soit prise en flagrant délit de vente ou de possession de cannabis à Mitzic. Des quantités de chanvre indien, un produit pourtant interdit à la vente, sont dénichées dans des corps de garde, voire des habitats. Récemment c’est une quadragénaire répondant au nom de Geneviève Angue qui a été appréhendée en possession de 24 cuisses de cannabis.

Cette dernière a révélé n’être qu’une revendeuse. Preuve qu’une réelle industrie se développe dans cette ville importante de la province du Woleu-Ntem. Dans la journée du jeudi 25 février dernier, Jean-Marc Mabouala s’est fait cueillir à Lalara, à 55 km de Mitzic, avec en sa possession  23 réglettes de chanvre indien. Lors de son audition, le mis en cause aurait déclaré « je me fais ravitailler à Mitzic auprès de Berlusconi et c’est un certain La Loi qui me livre ».

Une déposition qui a tout l’air d’un passage d’une série Netflix sur les narco-trafiquants. D’ailleurs, un des enquêteurs est persuadé que les pêches réalisées ne sont rien par rapport au reste du réseau. « Ce stock n’est que l’arbre qui cache la forêt », a-t-il indiqué à notre confrère L’Union. Une récurrence qui pourrait définitivement établir que Mitzic est l’une voire la ville du trafic de cannabis au Gabon.

D’aucuns justifient ce vil statut par la porosité des frontières. Rappelons que cette localité est liée à la Guinée équatoriale par Sam et que cette zone est réputée être peu assistée par les forces de l’ordre. Un boulevard donc pour les individus qui ont décidé de se remplir les poches par le biais de la drogue. Une situation qui implique donc que les autorités judiciaires compétentes s’y penchent d’ores et déjà afin de tenter de démanteler ce réseau en construction. Et ce, d’autant plus que drogue et armement sont intrinsèquement liés.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page