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Télesphore Obame Ngomo: «la liberté de la presse est respectée dans notre pays»

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Dans le cadre du Canapé rouge de Gabon Media Time diffusé ce lundi 11 avril 22, le président de l’Organisation patronale des médias au Gabon (OPAM) est intervenu sur la situation de la presse au Gabon. A la question de savoir si la liberté de la presse est un mythe ou une réalité au Gabon, Télesphore Obame Ngomo a laissé entendre que le Gabon jouit d’une certaine liberté de la presse, comparé à de nombreux autres pays. 

Selon Télesphore Obame Ngomo, le président de l’OPAM, la liberté de la presse gabonaise n’est pas vraiment à l’agonie, en dépit de nombreuses sanctions arbitraires des médias et des journalistes par la Haute autorité de la communication (HAC) depuis son entrée en fonction en 2018. Celle-ci a d’ailleurs déjà été accusée par l’OPAM de verser dans une sorte de « dérive autoritaire ». En 2018, Reporter sans frontières (RSF) dénonçait une « inquiétante érosion de la liberté de la presse gabonaise »

Mythe ou réalité? Pour celui qui occupe la présidence de l’OPAM depuis décembre 2021, il y a quand même une grande part du respect de la liberté au Gabon. « J’ai envie de dire que c’est une réalité. Une réalité parce que j’ai eu l’opportunité de voyager, de sillonner le monde entier, j’ai eu l’opportunité de lire. Je peux vous garantir que dans ce qui est parfois écrit dans notre pays, on ne penserait même pas à écrire le 1/10ème sous d’autres cieux. Il y a quand même une grande part de liberté, du respect de la liberté dans notre pays », a avoué Télesphore Obame Ngomo. 

L’homme de lettre évalue surtout cette liberté d’action de la presse gabonaise à partir de la qualité de son traitement de l’actualité et de la critique de certains faits. Une critique parfois dure à lire et qui ne serait pas sans conséquence sous d’autres cieux. « Quand je fais la balance entre les deux réalités existantes, je considère que la liberté d’expression est une réalité dans mon pays. Il y a des choses qui sont parfois très dures à lire dans la presse gabonaise et qui ne sont pas toujours suivies de sanction, quand bien même, entre confrères, en toute objectivité lorsqu’on se lit, on dit qu’on a quand même violé la déontologie journalistique », a-t-il expliqué.  
Le président de l’OPAM reconnaît cependant le caractère mitigé de cette liberté de la presse gabonaise. « La liberté n’est pas quelque chose qu’on quantifie, qu’on encercle, quelque chose qu’on met dans une barrière. La liberté, elle permet de pouvoir aider les gens à s’évader. A partir de cet instant, pour certains, ils peuvent considérer que c’est un mythe », a-t-il souligné.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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