Taxi Vert : l’État scelle un partenariat stratégique pour lancer la mobilité électrique gabonaise
L’ANPI-Gabon, la BCEG et IBI Group ont signé, ce vendredi 12 décembre 2025 à Libreville, une convention tripartite portant sur le projet Taxi Vert. Une initiative voulue par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui ambitionne de structurer l’entrepreneuriat national tout en positionnant le Gabon comme pionnier des véhicules électriques en Afrique centrale.
La transition écologique gabonaise franchit une nouvelle étape. Ce vendredi 12 décembre 2025, au siège de la Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG), une convention de partenariat tripartite a été signée entre l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), la BCEG et le groupe IBI. L’accord, paraphé par leurs directeurs généraux respectifs, marque le lancement opérationnel du projet Taxi Vert, un programme structurant mêlant mobilité durable, entrepreneuriat local et inclusion financière.
Un projet porté au plus haut niveau de l’État
Inscrit dans la vision du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, le projet Taxi Vert vise à accompagner l’entrepreneuriat gabonais tout en engageant le pays dans la transition vers des véhicules électriques. À travers cette initiative, le Gabon entend se positionner comme l’un des premiers pays d’Afrique centrale à structurer un service de transport urbain fondé sur la mobilité propre.
Prenant la parole, le directeur général de l’ANPI-Gabon, Ghislain Moandza Mboma, a présenté les ambitions du programme ainsi que les critères de sélection des bénéficiaires, qui reposent sur une approche rigoureuse et inclusive.
Une exclusivité assumée pour les entrepreneurs gabonais
Le projet Taxi Vert est réservé exclusivement aux entrepreneurs gabonais, conformément à la volonté des autorités de favoriser l’initiative privée nationale. Parmi les conditions exigées figurent la conformité du permis de conduire délivré par le ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, ainsi que la vérification préalable des aptitudes à la conduite des chauffeurs.
Une fois ces critères validés, les candidats seront accompagnés dans leur formalisation auprès de l’ANPI-Gabon et invités à ouvrir un compte bancaire à la BCEG, établissement pivot du dispositif financier.
Un montage financier sécurisé et transparent
De son côté, la directrice générale de la BCEG, Daisy-Helen Eyang Ntoutoume, a précisé les modalités de transmission des dossiers et le mécanisme de financement retenu. Conformément au programme de crédit mis en place, la banque assurera le financement des véhicules, avec un virement direct effectué au fournisseur, garantissant ainsi la traçabilité et la sécurisation des fonds.
IBI Group, partenaire industriel du projet, interviendra quant à lui comme fournisseur des véhicules électriques, complétant un triptyque institutionnel, financier et industriel conçu pour assurer la viabilité du programme.
Mobilité verte et entrepreneuriat, un pari stratégique
Au-delà du transport urbain, le projet Taxi Vert apparaît comme un levier économique et environnemental majeur. Il combine création d’emplois, structuration du secteur informel du transport, réduction de l’empreinte carbone et modernisation des services urbains.
À travers cette convention tripartite, l’État gabonais envoie un signal clair : la transition écologique peut aussi être un moteur de croissance et d’opportunités pour les nationaux. Reste désormais à transformer cette ambition politique en résultats concrets sur le terrain, dans un contexte où la mobilité urbaine demeure l’un des défis majeurs des grandes villes gabonaises.








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