Statut des magistrats : le gouvernement reconnaît avoir amendé le texte par prudence budgétaire
Le Ministère de la Justice, a par le biais d’un communiqué daté du jeudi 8 juin 2023, admis avoir amendé la mouture du projet de loi portant statut des magistrats et ce, pour des raisons « d’ajustements » budgétaires. Aussi, François Mangari, secrétaire général de chancellerie, estime qu’au regard des efforts consentis, « rien ne justifie le maintien du mouvement de grève actuel ».
Cloué au pilori par les magistrats qui estiment avoir été floués par Erlyne Antonella Ndembet Damas et Jonas Prosper Lola Mvou, le gouvernement a décidé de livrer sa part de vérité sur la situation. Pour le secrétaire général du ministère de la Justice François Mangari, la suspension du service minimum est une décision « particulièrement grave ».
Une grève de magistrats injustifiée selon le gouvernement
Et ce, du fait que le dialogue avec la tutelle n’aurait jamais été rompu. Selon François Mangari, « le gouvernement s’est employé à trouver des solutions à l’ensemble des points de revendications contenus dans le cahier des charges qui lui avait été soumis par le Synamag ». Il cite en exemple la dotation de moyens roulants, la commande des costumes d’audience.
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À cela s’ajouteraient la régularisation progressive des situations administratives et l’insertion dans le processus législatif du projet de loi portant Statut des magistrats. À ce propos, le gouvernement soutient que ledit projet « correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle avec le Synamag ». Même s’il reconnaît dans le même temps des modifications apportées.
Des raisons budgétaires à l’origine de la modification du statut des magistrats
Il s’agirait de « quelques ajustements et de quelques améliorations insérés » qui visent à « permettre une application effective de ses différentes dispositions ». Car énonce-t-il, « chaque nouvelle dépense mise à la charge du budget de l’Etat doit, au préalable, être adossée à une ressource permettant de la supporter ». Autrement, les avantages sociaux contenus doivent être supportés.
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Aussi, le gouvernement soutient qu’en l’état, la seule voie qui s’offre au Syndicat national des magistrats du Gabon c’est « de faire valoir ses observations et ses remarques devant les deux chambres du Parlement ». Persuadé des avancées significatives sus citées, l’exécutif « estime qu’à ce jour, rien ne justifie le maintien du mouvement de grève actuel qui paralyse l’appareil judiciaire ». Non sans appeler au maintien d’un service minimum.
C’est très important de savoir gérer un budget