Sommet de l’OIF : le multilatéralisme au cœur des enjeux
Ce 04 octobre 2024, se sont ouverts les travaux du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sous le thème « Créer, innover et entreprendre en français ». Un rendez-vous en marge duquel les chefs d’Etat et de gouvernement de la grande famille francophone se réuniront dans un huis clos afin d’échanger autour des enjeux du multilatéralisme, à l’heure où des conflits d’une rare intensité se multiplient à travers le monde.
Ce sommet qui se tient sur deux jours, a été marqué dans sa première journée par une série de discours des chefs de délégation, accès principalement sur les enjeux de l’intégration, qui passe par une meilleure mobilité des acteurs qui œuvrent au quotidien à faire rayonner la culture et l’art. Si cette journée a également été marquée par la remise des clés du présidium des assises à la France, pays hôte, un autre enjeu est attendu pour ce samedi, celui du huis clos des chefs d’Etat et de gouvernement, qui parleront multilatéralisme.
« Pour un multilatéralisme renouvelé »
« Pour un multilatéralisme renouvelé », c’est sur ce thème que les chefs d’Etat et de gouvernement présents au Sommet de la Francophonie débattront dans un huis clos au deuxième jour de ce rendez-vous. En effet, devant les crises politiques, économiques, mais aussi les défis environnementaux auxquels fait face le monde, mais surtout, face au retour des guerres et à l’incapacité de l’Organisation des nations unies à les prévenir, l’Organisation internationale de la Francophonie entend jouer sa partition, de sorte à constituer un front solide, susceptible de porter un point de vue innovant en matière de multilatéralisme.
Dans ce rôle crucial que souhaite jouer l’OIF, le Gabon se trouve pour sa part déjà bien avancé. En effet, portant sur la scène internationale un discours de paix, de justice, d’égalité, de respect des normes environnementales, et optant pour une ouverture économique, ce thème intervient comme une opportunité pour le général Brice Clotaire Oligui Nguema de réaffirmer l’engagement du Gabon à oeuvrer aux côtés de l’OIF à réfléchir à des mécanismes permettant au multilatéralisme de se réinventer. L’un des enjeux de cette rencontre de samedi sera sans doute aussi, pour les pays francophones, de se constituer en alternative à cette approche d’un Sud global, opposé au monde occidental, trop souvent renfermé dans une logique de deux poids deux mesures, face aux conflits qui déchirent le monde.
