Séminaire sur les violences en milieu scolaire, de la poudre de perlimpinpin pour le SPEAT
Le gouvernement a organisé du mercredi 29 au jeudi 30 septembre 2021 un séminaire sur les violences en milieu scolaire. Si l’initiative visait à réduire considérablement ce phénomène dans les établissements, pour le Syndicat professionnel action pour tous (SPEAT), ces assises qui regroupent les acteurs de la question ne pourront pas aboutir sur une solution définitive contre ce phénomène.
Au Gabon, la problématique des violences scolaires continue d’être à la une des médias. Une récurrence qui trouve son origine dans les scènes choquantes dans nos lycées et collèges mais également dans la porosité des portails d’accès à ces lieux d’apprentissage. Ainsi donc, couteaux, paires de ciseaux, explosifs et autres ustensiles de cuisine, sont des objets fréquemment retrouvés dans les cartables des élèves.
Alors que le gouvernement a organisé un séminaire afin de trouver des solutions pérennes contre ce phénomène, le SPEAT par l’entremise de son président Jean-Noé Ndinga estime que cette énième initiative n’était pas nécessaire. « Il y a de la mauvaise volonté et de la mauvaise foi, dans la mesure où les regards sont portés ailleurs. Cela veut dire qu’on injecte de l’argent dans un projet. Une fois l’argent décaissé et le partage fait, on prend tout ce qui a été produit, on le met de côté pour qu’on revienne chaque année sur les mêmes thématiques » a-t-il déclaré.
Pour Jean-Noé Ndinga, « après l’analyse, les entités déconcentrées entrent en possession de ce support pour lancer des activités de démultiplication de ce séminaire sur le terrain ». Ainsi, c’est par des campagnes menées dans divers établissements que la violence pourra être éradiquée au grand bonheur des apprenants et des parents. Désireux de changer de paradigme, le gouvernement gagnerait à ratisser large non pas en multipliant les séminaires mais plutôt à faire des descentes dans les structures réputées pour être des clusters de violence en milieu scolaire.