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SEEG : Geoffroy Foumboula écœuré par le traitement infligé aux syndicalistes

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Acteur important de la société civile devenu député de la transition, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso ne demeure pas moins un fervent défenseur des droits de l’Homme. Pour preuve, le parlementaire a montré son indignation face au traitement subi par les syndicalistes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) après avoir été convoqués au B2 pour avoir exigé le paiement du 13e mois.

Si les autorités publiques de la transition réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avaient donné des gages de liberté d’expression pour la presse et les syndicalistes, les premiers jours qui ont suivi le coup d’État sur Ali Bongo Ondimba ont accouché de quelques couacs. Des hommes des médias gardés à vue et humiliés aux syndicalistes convoqués et rasés comme des détenus. Un fait de trop qui désole le député Geoffroy Foumboula Libeka.

Le CTRI à l’épreuve des droits de l’Homme 

Dans sa missive, le député de la transition pointe du doigt une « honteuse action contre des acteurs civiques ». Pour Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, il s’agit ni plus ni moins que d’une « tache noire sur le drapeau, sans effusion de sang, du CTRI ». D’ailleurs, il ne manque pas de rappeler que « quel que soit Alpha, rien et rien ne donne droit de toucher à la dignité des concitoyens surtout quand on vient de faire voter une loi réorganisant la Commission  des Droits de l’Homme ».

Une manœuvre forte de sens qui invite le Comité pour la transition et la restauration des institutions à reconsidérer sa position après avoir porté atteinte à l’intégrité de ces mères et pères de famille à la face du monde. Aussi, le parlementaire martèle que « l’usage des textes doit être le seul moyen d’expression pour tous lorsqu’on se sent lésé. Aucune disposition ne permet au B2 ou un quelconque corps d’humilier de la sorte des compatriotes, c’est une honte pour notre Transition ».

Les syndicalistes victimes appelés à saisir la Cour constitutionnelle

Craignant une résurgence des abus d’autorité devenus la norme sous Ali Bongo Ondimba, le député de la transition suggère aux victimes de « saisir la Cour Constitutionnelle pour faire constater cette violation de notre Charte et de notre Constitution du 26 mars 1991. Même si je formule peu d’espoir que cette requête prospère, demeurant attaché aux textes, les victimes doivent faire leur part ». Une sortie qui témoigne du choc émotionnel et de la déception de celui qui ne cache pas son attachement aux droits de l’Homme.


Inscrit dans une démarche constructive, Geoffroy Foumboula Libeka n’a pas oublié de souligner que la finalité est de trouver des solutions pérennes. « Même si je condamne la menace des syndicalistes de procéder à l’interruption des fournitures d’électricité, cette humiliation ne saurait être la réponse appropriée à leur revendication légitime quoi qu’inopportune à mon sens par rapport au contexte. La Restauration du Gabon  ne saurait l’être sans Restaurer la Dignité et la Sécurité de chaque Gabonais », a-t-il conclu.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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