Sécurité routière: Face à la recrudescence d’accidents, le Gabon doit-il instaurer le permis à points ?
À l’heure où les accidents de circulation sont légion avec comme facteur clé l’imprudence au volant favorisée par la consommation d’alcool et autres comportements irresponsables, l’État gagnerait à voter une nouvelle loi en lien avec le permis de conduire qui devrait migrer vers le permis à points. Ce mécanisme vise à lutter contre l’insécurité routière et à responsabiliser les automobilistes.
Au Gabon, l’attribution du permis de conduire classique n’est pas souvent le résultat d’une formation et d’une compétence prouvées lors de l’examen, mais bien plus d’un achat direct de ce précieux sésame. Un secret de polichinelle qui a accentué la hausse de l’insécurité routière dans un pays sous peuplé et dont l’urbanisation laisse à désirer. Il n’est donc plus rare que des dérapages fassent des dégâts chez les ménages ayant élu domicile non loin de la voie terrestre.
Toute chose qui pourrait justifier l’instauration d’une nouvelle donne dans la délivrance de permis de conduire. Il s’agit du permis à point. Comment cela fonctionne-t-il ? D’après des experts français, « on attribue un point initial au permis de conduire que l’on retirera à chaque infraction commise ». Ainsi donc, dès la réception, le permis de conduire est affecté d’un nombre de points. Lequel réduit de plein droit si le titulaire du permis a commis une infraction.
Il s’agit dès lors d’une initiative à vocation pédagogique visant à éviter les infractions au code de la route et les récidives. Tous les titulaires d’un permis de conduire seraient dès lors concernés par cette mesure. Déjà en vigueur depuis 2013, dans tous les pays membres de l’Union Européenne, le permis à points a permis de réduire considérablement les incidences sur la voie terrestre. Par crainte de perdre leur permis, ils sont devenus plus prudents et plus attentifs sur la route.