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Sécurité pénitentiaire: imbroglio autour d’une vente de matériel informatique d’un montant de 13 millions

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Portée sur la scène médiatique par l’entreprise Gabon IT Consulting qui exige le paiement par l’administration pénitentiaire d’une dette de 13 millions FCFA pour fourniture de matériel informatique, l’affaire semble être loin d’avoir trouver son épilogue. Et pour cause, le Général de division Jean Germain Effayong Onong, Commandant en chef dudit corps paramilitaire dénonce une commande « louche » entre les présumés créanciers et l’ancien Directeur des moyens et de la logistique (DML) le commandant Pierre-Francis Nang Ndong et ce, au mépris de toute procédure de passation de marchés publics.

13 millions de FCFA. C’est la montant qu’exige Patrick Tsapi, Directeur général de la société Gabon IT Consulting au Commandement en chef de la sécurité pénitentiaire. Selon ce dernier, il aurait fourni des services en fournitures de matériel informatique au sein de l’administration carcérale après une commande passée avec le Commandant Pierre-Francis Nang Ndong, ancien Directeur des moyens et de la logistique (DML). L’entreprise aurait livré 15 ordinateurs, 1 photocopieur Canon IR2520i, 1 imprimante HP Laserjet multifonction,15 antivirus Kaspersky, 1 téléviseur Smart TV, 1 Split 1 cheval et 20 rames A4 et A3.

Seul bémol, les bons de commande et de livraison ne comprennent aucun cachet du Commandement en chef mais bien celui du DML. Aussi, aucune trace de ce matériel n’est perceptible dans les bureaux de la Sécurité pénitentiaire. Pour preuve, dans le procès-verbal de passation de charges daté de Novembre 2020 et contresigné par le Commandant Pierre-Francis Nang Ndong et Paulin Obame, respectivement Directeur des moyens et de la logistique sortant et entrant, les outils informatiques n’y figurent pas. Chose étrange quand on sait que c’est le commandant sortant qui aurait réceptionné le matériel fourni par la société Gabon IT Consulting avec qui il a passé le marché public par entente directe. Des incongruités qui ont assis les doutes du Commandant en chef.

Une dette « louche » pour le Cochef de la sécurité pénitentiaire

Pour le Général de division Jean Germain Effayong Onong, ce marché ne répondrait pas aux standards légaux de passation de marchés publics. En effet, contrairement à l’acte passé entre le Commandant Pierre-Francis Nang Ndong et son ami de longue date, Patrick Tsapi, « c’est au chef de corps de la sécurité pénitentiaire que revient le droit d’engager l’administration en vue de combler un besoin dans un des services », précise-t-il. Avant d’ajouter que le Directeur des moyens et de la logistique ne bénéficie que d’une orientation de budget de fonctionnement qui ne dépasse pas 6 millions FCFA. Ainsi donc, « la commande passée auprès de la société Gabon IT Consulting n’engage que sa responsabilité civile et pénale ».

Une conviction qu’il a clairement réitérée à Patrick Tsapi dans un courrier daté du 31 janvier dernier, soit la dernière correspondance administrative dans cette affaire. « Ne pouvant donner de suite favorable à votre requête, je vous retourne tous les documents qui ont été adressés aux plus hautes autorités de l’État, en vous demandant de prendre définitivement attache avec le Commandant Nang Ndong Francis, aux fins de vous apporter des éclaircissements en sa qualité de point focal avec la Taskforce », a conclu le Général de division Jean Germain Effayong Onong qui assimile l’affaire à un « acte de corruption aux dépens de l’État ».

L’affaire a été portée devant le parquet de la République

À ce propos, dans l’optique de définir les responsabilités de tout un chacun dans cette affaire, somme toute, complexe à laquelle se sont jointes plusieurs hautes autorités de l’État, le Commandement en chef de la sécurité pénitentiaire a engagé des poursuites judiciaires à l’encontre des plaignants qui auraient dit-il contacté l’activiste Jonas Moulenda pour tenir son image. Une information judiciaire a aussi été ouverte par le parquet de la République après une plainte du Commandement en chef dudit corps paramilitaire à l’encontre de l’un de leurs agents en l’occurrence l’ancien Directeur des moyens et de la logistique (DML) le commandant Pierre-Francis Nang Ndong pour « abus de confiance » et « usurpation de titre ».  Les conclusions de ces deux plaintes devraient permettre de démêler l’écheveau dans ce dossier qui n’a que trop duré.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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