Rupture des antirétroviraux: le gouvernement et le lobby pharmaceutique au banc des accusés
La problématique de la rupture périodique du stock des antirétroviraux continue d’être un sujet de préoccupation au sein de l’opinion. Pour preuve, elle était une fois de plus au centre de la sortie effectuée le dimanche 07 août dernier par le Copil citoyen, qui dans un communiqué, a fustigé cette situation désastreuse qui met en péril la vie de plusieurs compatriotes et qui serait entretenue par le gouvernement et les firmes pharmaceutiques.
En effet depuis plusieurs mois l’état de santé des 24 000 personnes sous traitements antirétroviraux est menacé. Une situation consécutive à des multiples pénuries des ARV, le tout sous le regard impuissant qui semble vouloir entretenir le statu quo. Alors l’usine La santé pharmaceutique dispose d’une expertise avérée dans la production de ces produits le gouvernement continuerait de recommandé l’utilisation des équivalents pour aider à limiter les effets du virus.
Une position qui a suscité l’ire du Copil citoyen qui depuis quelques semaines a entamé une campagne afin de s’imprégner des difficultés rencontrées par les PVVIH. Bien que l’usine La santé pharmaceutique implantée dans la zone économique spéciale (ZES) de Nkok dispose des capacités pour la fabrication des médicaments dont les antirétroviraux, les antituberculeux et antipaludéen, le gouvernement n’a jamais daigné donné l’autorisation pour lancer la production. « Comment l’Etat gabonais a pu laisser mourir des compatriotes et voir la santé d’autres se dégrader depuis plus de 6 mois sachant qu’il y ‘a ici au Gabon une usine fabriquant des antirétroviraux?», a déclaré le Copil citoyen.
Entre le coût trop élevé des examens, la difficulté à suivre convenablement leur traitement à cause des différentes pénuries, et les stigmatisations, les malades ne savent plus à quel saint se vouer. Une situation pour laquelle le Copil citoyen a exhorté les organisations des personnes vivant avec le VIH ainsi que les populations à se lever afin de mettre un terme à ce qui serait considéré comme « une rupture entretenue par le gouvernement », ceci à cause des relations obscures qu’il entretiendrait avec les lobby pharmaceutique.