Rupture d’antirétroviraux: des personnes vivant avec le VIH exposées à un danger de mort imminent
Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnes vivant avec le VIH ne sont pas ravitaillées en médicaments spécifiques au traitement de cette pandémie. Une absence si criante qu’elle fait courir un risque de mort à ces personnes atteintes du Sida et dont le gouvernement exige une preuve écrite prouvant l’existence de la rupture.
Privées d’antirétroviraux depuis plusieurs jours, des personnes vivant avec le VIH ne savent plus à quel saint se vouer au regard selon elles de l’indifférence des autorités face à ce problème. Selon nos confrères de Gabonactu, « aucune association des personnes vivant avec le VIH/SIDA n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. Selon elles, le gouvernement exigerait des preuves écrites pour prouver l’existence d’une rupture d’antirétroviraux ou pas ».
La rupture de cette molécule, dont le rôle principal est de ralentir la réplication du virus chez les malades, a conduit les personnes vivant avec le VIH à fustiger l’amateurisme et le dilettantisme observés dans la gestion des médicaments par les Centres de traitement ambulatoires (CTA). D’autant plus que cette situation perdure. En décembre 2021 déjà, une pénurie avait été signalée avant qu’un réapprovisionnement n’ait été fait.
Selon un leader de la lutte anti-SIDA, la prochaine livraison d’antirétroviraux est prévue dans deux semaines. « Avec ces ruptures à répétition, nous craignons le développement des résistances du virus dans l’organisme », a-t-il déclaré à nos confrères de Gabonactu. Une situation dans laquelle sont attendus Amissa Briana Bongo Ondimba en sa qualité de Directrice générale de la prévention du Sida, Dr. Raïssa Okouyi Ndong, Directrice du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le ministre de la Santé le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong afin qu’une solution définitive soit trouvée.
Contacté par notre rédaction, une source proche du programme national de lutte contre le Sida (PNLS), a indiqué que sur instruction du ministère de la Santé, une commande a été faite et est actuellement en cours d’acheminement. Actuellement du côté d’Addis-Abeba en Éthiopie, le stock d’antirétroviraux devrait arriver en terres gabonaises dans les tout prochains jours afin de pallier la pénurie décriée par les personnes vivant avec le VIH.