Retrait du Gabon de la Minusca: Georges Mpaga appelle à la démission de Moussa Adamo et d’Yves Ditengou
Le retrait des troupes gabonaises engagées dans le maintien de la paix en Centrafrique continue de faire jaser à Libreville. Pour Georges Mpaga, président du Réseau des Organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) cette décision de l’organe onusien serait imputable à l’impéritie de Michaël Moussa Adamo et Yves Ditengou, respectivement ministre de la Défense nationale et Chef d’état-major général des Forces armées gabonaises, qui selon lui, « doivent être démis de leurs fonctions ».
Accusés d’exploitation sexuelle et actes sexuels sur mineurs, les 450 soldats gabonais sont priés de quitter le sol Centrafricain dans les plus brefs délais. Une décision prise par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui jette l’opprobre sur le pays de feu Omar Bongo Ondimba qui s’était érigé en faiseur de paix dans le monde. Selon le directoire à New-York, il s’agirait d’une trentaine d’actes délictueux commis depuis 2015.
Offusquée d’assister impuissante au ternissement de l’image du Gabon à l’international, la société civile n’a pas manqué d’interpeller les autorités publiques en tête desquelles Ali Bongo Ondimba afin que la lumière soit définitivement faite dans cette affaire. Car, si d’aucuns n’y voient que « honte » et « humiliation », d’autres placent le curseur sur les causes explicatives de ces dérives dont se seraient coutumièrement rendus coupables les militaires.
À ce propos, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon a dénoncé une manœuvre camouflée par certains dirigeants notamment le gouvernement. « Les responsables de cette tragédie sont approuvés directement dans l’administration, au sein du ministère de la Défense », a déploré Georges Mpaga. Ce dernier a appelé à leur éviction. « De ce point de vue, le chef d’État-major des armées, le ministre de la Défense doivent être démis de leurs fonctions. C’est l’image du Gabon qui est ternie », a-t-il conclu. Autant dire que la pilule a du mal à passer à Libreville.